Porter le flambeau de la foi


Partager
Porter le  flambeau de la foi
Par Jean-Jacques Durré
Publié le - Modifié le
3 min

Nous voilà entrés dans le temps pascal. Un temps fort et important qui s’achèvera le dimanche de la Pentecôte; temps que l’on a parfois tendance à minimiser. Avec Pâques, rien ne s’achève, tout commence. Cinquante jours nous sont donnés pour vivre la joie pascale, l’espérance de la Résurrection et pour s’interroger sur nous-mêmes. Et à cet égard, au vu des circonstances actuelles, surtout dans notre société matérialiste, où certains voudraient confiner la spiritualité et la foi dans la sphère privée, je crois utile de porter haut le flambeau de la foi. Non pas pour partir "en croisade" ou pour imposer celle-ci à la société. La séparation de l’Eglise et de l’Etat est en soi une chose positive. Mais, il nous faut oser.

Nous sommes invités, comme les apôtres l’ont été par le Christ, à poursuivre cette mission d’annoncer la Bonne nouvelle. Ne soyons pas timorés. Osons montrer que notre foi et l’espérance de Pâques sont des moteurs et surtout les éléments pour bâtir une société plus solidaire, plus soucieuse des autres où l’espérance n’est pas un rêve. La tiédeur n’apporte guère de reconnaissance. "Vous êtes le sel de la Terre", nous a dit le Christ. Le sel donne du goût, permet de sublimer certains mets. C’est à cela que nous sommes appelés. Pas seulement les chrétiens, mais aussi tous ceux qui pratiquent leur foi avec ferveur. A cet égard, je prie pour tous les musulmans qui pratiquent avec ardeur leur foi, animés par le souci de vivre en harmonie avec ceux qui sont leurs voisins, là où ils sont. Loin de moi l’idée d’être naïf et de croire que tout cela est facile et se réalisera d’un claquement de doigts. L’islam est une religion où plusieurs courants de pensée s’affrontent, parfois avec violence. Les attentats que nous avons vécus, encore récemment en Egypte, en Suède et en Allemagne, sont revendiqués par des terroristes prétendant agir au nom de l’islam et de Dieu. Ils dévoient leur religion et ne sont que de lâches assassins. "Tuer au nom de Dieu est satanique", a affirmé le pape François à propos de l’assassinat horrible du Père Hamel, en France. Oui, le Mâlin est à l’œuvre; François le répète souvent. Mais, cela ne doit pas nous bloquer. Nous sommes invités par l’Evangile à aller vers l’autre pour mieux le connaître. Rappelons-nous l’épisode de la rencontre de Jésus avec la Samaritaine ou de la parabole du bon Samaritain. C’est par cette seule démarche que le vivre ensemble est possible.

Soyons ouverts et évitons le repli que nous proposent certains. Joyeux temps pascal et merci à ce lecteur qui, par sa réaction à une précédente chronique, m’a inspiré cet éditorial.

Jean-Jacques Durré
Vos réactions sur edito@wp-dev-cathobel.elipsys.be

Catégorie : En dialogue

Dans la même catégorie