Ils étaient là, les yeux pétillants de joie et de ce feu d’artifice qui émerveille toujours petits et grands. Mais, les yeux se sont remplis de larmes. L’insouciance des vacances et de ce jour de fête nationale, jour de fierté d’un peuple par excellence, s’est transformée en cauchemar. L’horreur absolue. La mort qui fauche, adultes, adolescents et enfants.
Certes, l’attentat n’a pas été revendiqué. Mais, les regards se tournent vers ceux qui prônent la mort plutôt que la vie, le désespoir plutôt que l’espérance.
Des combattants de Dieu? Non, de lâches assassins! Tuer au nom de Dieu est un sacrilège. Le pape François l’a souvent martelé, tout comme d’autres leaders religieux.
En ce 14 juillet, peut-être avez-vous cru, vous qui vous vous revendiquez de Dieu, que celui-ci applaudissait et se réjouissait de « vos exploits ». Il n’en est rien. Notre Dieu est amour, tendresse et compassion. Jeudi soir, Il a pleuré avec nous et sur vous.
Des vies sont à jamais brisées, des familles sont à jamais détruites… Vous aurez nos larmes, peut-être notre crainte. Mais, jamais, vous ne nous enlèverez cette espérance qui est notre force et qui nous dit que la vie est belle et mérite d’être vécue, malgré les douleurs. Vous croyez gagner? Détrompez-vous! Notre force réside dans cette capacité à créer un monde meilleur, malgré les difficultés, alors que la vôtre réside dans une volonté de détruire. Arrêtons de vous donner le titre de « combattants ». Vous êtes des assassins et des lâches, qui sèment la désolation et la détresse. Les combattants, c’est nous, qui – quelles que soient nos convictions – croyons à la vie, à l’amour, au pardon, à la solidarité et qui luttons contre les injustices. Nous allons continuer à vivre, c’est le meilleur hommage à ceux dont vous avez pris la vie. Et, finalement, nous gagnerons! Parce que l’amour du prochain l’emporte sur tout.
Jean-Jacques Durré