L'abbé Pierre Vandenberg, prêtre du diocèse de Liège, partage ce billet d'humeur suscité par l'actualité sportive.
Ces derniers temps, lors de la reprise du championnat de football, j'ai vu les joueurs foncer sur le terrain avec joie et détermination. Quel enthousiasme! Pour les acteurs, les équipes, les supporters, les commentateurs de presse, les spectateurs. L'année de toutes les espérances pour ceux d'hier et les nouveaux, transferts ou débutants.
Un des joueurs, tout rayonnant de joie, revêtu de la nouvelle tenue de son nouveau club, faisait le signe de la croix et pointait ses index vers le ciel, comme des antennes captant le WI-Fi divin, une force, objet de sa foi, capable, selon lui, de s'attirer le compagnonnage et l'énergie d'un ami sûr, et qui lui viendra en aide dans le terrible combat pour la victoire.
Puisse-t-il en être de même pour tous les jeunes, leurs parents, leurs enseignants qui abordent la rentrée scolaire! Puisse-t-il en être de même pour le redémarrage des équipes pastorales, des aumôneries, qui ont la responsabilité d'aider à découvrir le SENS de la VIE qui est aussi un dur combat, afin de relever les nombreux défis qui se présentent à tous.
Je ne peux m'empêcher de vous livrer en cadeau ce très beau texte du pape François, tiré de son exhortation apostolique «la joie de l'Evangile (11)» et intitulé: «Une éternelle nouveauté».
"Le Christ est toujours jeune et source constante de nouveauté. Il est 'la Bonne Nouvelle éternelle' (Ap14,6)." Et il est «le même hier et aujourd'hui et pour les siècles» (Héb 13,8). Il rend ses fidèles toujours nouveaux, bien qu'ils soient anciens: «Ils renouvellent leur force, ils déploient leurs ailes comme des aigles, ils courent sans s'épuiser, ils marchent sans se fatiguer» (Is 40,31). Le Christ peut toujours, avec sa nouveauté, renouveler notre vie et notre communauté, et même si la proposition chrétienne traverse des époques d'obscurité et de faiblesse ecclésiales, elle ne vieillit jamais.
Jésus Christ peut aussi rompre les schémas ennuyeux dans lesquels nous prétendons l'enfermer et il nous surprend avec sa constante créativité divine. Chaque fois que nous cherchons à revenir à la source pour récupérer la fraîcheur originale de l'Evangile, surgissent de nouvelles voies, des méthodes créatives, d'autres formes d'expression, des signes plus éloquents, des paroles chargées de sens renouvelé pour le monde d'aujourd'hui. En réalité, toute action évangélisatrice authentique est toujours «nouvelle».
La véritable nouveauté est celle que Dieu lui-même veut produire de façon mystérieuse, celle qu'Il inspire, celle qu'Il provoque, celle qu'Il oriente et accompagne de mille manières. Dans toute la vie de l'Eglise, on doit toujours reconnaître que l'initiative vient de Dieu, que c'est Lui qui nous a aimés le premier (1 Jn 4,19) et que «c'est Dieu qui donne la croissance» (1 Co 3,7).