La tradition, version catholique


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La tradition, version catholique
Par Pierre Granier
Journaliste de CathoBel
Publié le - Modifié le
2 min

tradition relai transmissionDans l’Eglise catholique, on recourt souvent à ce concept pour justifier certaines positions théologiques ou éthiques. Mais quelle est, au juste, la fonction de la tradition par rapport à la foi chrétienne? Une notion à manier avec prudence, entre conservatisme et progressisme.

Dans notre culture occidentale moderne, la notion de tradition n’est guère à la mode. Elle fait même l’objet d’un rejet assez radical de la part de nos contemporains, qui la voient souvent comme un obstacle majeur à toute forme de progrès. Selon certains sociologues, on peut parler d’un phénomène de "détraditionnalisation" dans notre civilisation, qui a débuté il y a plus de deux siècles. Désormais, la tradition n’est plus un repère ou un critère pour savoir comment vivre ou agir moralement, pour savoir comment se situer dans la société, en référence à des valeurs qui seraient largement acceptées, et même imposées à tous par la société.
Notre modernité démocratique et pluraliste s’est, en partie, construite en opposition à une tradition morale et religieuse. Celle-ci étant comprise comme dogmatique, figée, imposant une vision de la réalité considérée comme valable une fois pour toutes. Dans cette optique, la tradition ne pourrait faire l’objet d’aucune remise en question, et son contenu ne serait justifié que par le seul argument d’autorité: l’autorité de Dieu qui nous dit comment penser et agir, autorité ensuite déléguée aux pouvoirs spirituel et temporel, respectivement (ou parfois: indisctinctement) chargés de garantir la stabilité morale et politique de la société. Une société qui, pendant des siècles, a souvent pris la forme d’une monarchie de droit divin, et parfois d’une théocratie.

Progressistes contre réactionnaires

Face à cette compréhension de la tradition, la philosophie démocratique moderne, mais également les différentes sciences, ont revendiqué la liberté de pouvoir penser par elles-mêmes. Avec pour seul critère exclusif la raison, seule habilitée à déterminer ce qui est moralement bon, seule habilitée à vérifier, par l’expérimentation, ce qui est scientifiquement vrai. Avec pour objectif: le progrès scientifique, technique, économique, social de l’humanité, laquelle n’est d’ailleurs plus comprise à partir d’un critère religieux ou moral bien déterminé. (...)

Retrouvez la suite de cet article signé Christophe Herinckx dans le journal Dimanche (n°26), disponible sur la boutique ne ligne.

 

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