Le parquet de Namur a ouvert une enquête suite à la mort d'un sans-abri dans un hôpital namurois. L'homme, en mauvais santé, se serait vu refuser l'accès à un centre de nuit car il avait atteint le quota de 45 nuits.
Le procureur du roi Vincent Macq estime que les éléments liés au décès de ce sans-abri sont suffisamment troublants pour ouvrir une enquête, peut-on lire sur le site de la RTBF. La mort du quinquagénaire pourrait avoir été causée par le froid. Un comble alors que de nombreux lits étaient inoccupés dans le centre qui a refusé l'accès à cet homme. A l’abri de nuit de Namur, écrit l'Avenir, les SDF sont accueillis en permanence de décembre à février. Le reste de l’année, ils ont droit à un quota de 45 nuits par an, à l’exception des nuits glaciales (-5°) de novembre et mars.
L’échevine namuroise de la Cohésion sociale Stéphanie Scailquin assure que des réunions sont en cours pour évaluer la possibilité d'allonger l’accueil permanent au mois de mars ou obliger l’accueil en cas de lits inoccupés.
Ce quota, soutenu par la Ville et la Région wallonne, avait pour objectif de pousser les sans-abri à se réinsérer et de ne pas faire de l’abri de nuit un «hôtel social perpétuel», constate Maxime Prévot, bourgmestre de Namur.
La capitale wallonne n'est toutefois pas la seule ville à appliquer des quotas. A Liège, chaque abri de nuit garantit un accès prioritaire durant 7 nuits. Passé ce délai, le sans-abri doit se tourner vers un autre centre pour bénéficier à nouveau de ce délai.
MVL (d'après l'Avenir) - photo: image d'illustration (SDF dormant en rue)
