Le jeudi 20 novembre, le Pape François a prononcé un discours devant les représentants de la FAO, réunis à Rome à l'occasion de la deuxième Conférence internationale sur l'alimentation.
A cette occasion, le Pape a encouragé la collaboration entre Etats, organisations internationales, société civile, monde agricole et monde de l’entreprise, dans la réflexion sur les politiques alimentaires à mener. Il a également rappelé que "l’Eglise est toujours attentive à tout ce qui touche au bien-être spirituel et matériel des personnes".
Plaçant ainsi la personne humaine au centre des préoccupations, le Saint-Père a insisté sur le fait que "le seul droit à l’alimentation ne suffit pas si on ne tient pas compte du sujet réel, de la personne souffrant de la faim ou de malnutrition". "Malheureusement", a-t-il ajouté, "la lutte contre la faim et la malnutrition est souvent bloquée par la priorité du marché et la dictature du profit, qui réduisent les aliments à une marchandise sujette à la spéculation".
Le Pape François a également dénoncé un paradoxe, à savoir qu'il est aujourd'hui possible de nourrir tout le monde mais que, pourtant, tous n'ont pas de quoi manger. Il s'agit dès lors de mettre en oeuvre une justice de partage et de distribution, et de lutter contre la surconsommation et la spéculation sur les aliments, qui sont malheureusement monnaie courante.
A la fin de son intervention, le Pape a enfin évoqué les enjeux écologiques liés à ces questions alimentaires. Il a appelé à prendre soin de "la mère terre", rappelant que, si Dieu nous pardonne nos offenses, et que l'homme pardonne aussi parfois, la terre, elle, ne pardonne jamais...
Christophe Herinckx (Avec Radio Vatican et Cyprien Viet)
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