En cette période de l’année, encore plus qu’à n’importe quel autre moment, nos pensées se tournent volontiers vers nos défunts. Pour arriver à un constat: il n’y a pas d’âge pour mourir.
Lors de la construction de la ville de Louvain-la-Neuve, aucun architecte n’avait pensé à y prévoir un terrain pour le cimetière: prévoyant une ville universitaire peuplée de jeunes qui n’y auraient pas leur domicile officiel, les concepteurs n’avaient pas pensé à lui adjoindre un lieu de repos éternel.
Il en va de même pour nos Ecoles: un espace dévolu à un cimetière aux abords des bâtiments scolaires, comme c’était le cas auprès d’antiques églises, serait inutile, voire oiseau de mauvais augure!
Il en va de même pour nos Ecoles: un espace dévolu à un cimetière aux abords des bâtiments scolaires, comme c’était le cas auprès d’antiques églises, serait inutile, voire oiseau de mauvais augure!
Pourtant, la mort ne déserte hélas pas les écoles, et l’absence d’un cimetière voisin ne change rien à la précarité de la vie.
De la 1ère maternelle à la dernière année de l’Enseignement supérieur, la mort est possible: maladie galopante, mort subite, accident de sport, accident de la route, suicide, overdose… Et voilà toute l’école sous le choc. Le plus souvent, la mort est présente dans les classes de manière indirecte: un élève qui perd son papy, sa mamy, un frère, une soeur, voire son papa ou sa maman; une classe qui perd un professeur emporté par la faucheuse… Et voilà toute l’école en deuil. Ce serait donc se mettre la tête dans le sable que d’occulter cette réalité, sous prétexte que les écoles sont peuplées de personnes jeunes: on peut disparaître à 110 ans comme à deux jours.
De la 1ère maternelle à la dernière année de l’Enseignement supérieur, la mort est possible: maladie galopante, mort subite, accident de sport, accident de la route, suicide, overdose… Et voilà toute l’école sous le choc. Le plus souvent, la mort est présente dans les classes de manière indirecte: un élève qui perd son papy, sa mamy, un frère, une soeur, voire son papa ou sa maman; une classe qui perd un professeur emporté par la faucheuse… Et voilà toute l’école en deuil. Ce serait donc se mettre la tête dans le sable que d’occulter cette réalité, sous prétexte que les écoles sont peuplées de personnes jeunes: on peut disparaître à 110 ans comme à deux jours.
Dans notre diocèse (diocèse de Namur, ndlr), l’Enseignement secondaire dispose d’une belle équipe de Pastorale scolaire, qui est capable d’accompagner un Etablissement scolaire touché par un tel drame, en aidant notamment à la préparation d’une célébration liturgique en école. L’Enseignement fondamental est en passe de constituer une équipe analogue. Ces belles initiatives méritent tous nos encouragements. Elles sont spécifiques à l’Ecole libre catholique; elles font partie intégrante de la particularité et du trésor de notre réseau d’enseignement.
Lorsque je célèbre des Confirmations, il arrive que la prière eucharistique aie été composée, avec plus ou moins de bonheur, par les catéchistes et les confirmands. Je m’en accommode, sauf lorsque le “memento” des défunts a été omis dans ces compositions. Je m’empresse alors, le moment venu, d’ajouter de mémoire cet élément manquant en évoquant les parents et amis défunts des jeunes nouvellement confirmés. Pourquoi leur confisquer ce baume apaisant en cette étape majeure et festive de leur parcours de foi?
Il en va de même pour nos écoles. Certes, les élèves sont jeunes, les professeurs un peu moins, mais aucun(e) n’est immortel(le): la mort est certaine, le jour est incertain, et toi, Horloge, tu ne pourrais pas en donner l’heure. Ainsi s’exprime (en latin) l’ingénieux chronogramme qui figure sur la façade Renaissance de la basilique de Saint-Hubert.
Une fois par an, le 2 novembre remet donc, si l’on peut dire, les horloges à l’heure.
Une fois par an, le 2 novembre remet donc, si l’on peut dire, les horloges à l’heure.
Henri Ganty
Vicaire épiscopal de l’Enseignement pour le Diocèse de Namur
Vicaire épiscopal de l’Enseignement pour le Diocèse de Namur
Une information du Diocèse de Namur