En France, une Journée nationale pour les grands-parents d’une personne malade ou handicapée est proposée par L’Office chrétien des personnes handicapées (OCH) le 29 novembre à Paris. Une initiative française à déployer dans d’autres pays?
Comme le précise Cécile Gandon, il suffit d’une « journée pour rencontrer d’autres grands-parents, partager et échanger sur son expérience en petits groupes, approfondir son rôle et sa place unique et bénéficier de conseils de professionnels (psychologues, juristes, prêtre…).
Le thème: ‘Un cœur à l’écoute’. En fait, les grands-parents d’un petit-enfant malade ou handicapé, sont très souvent dans la recherche de leur juste place: comment être présents, sans être pesants, auprès de mes propres enfants? Que faire lorsque l’on constate chez ses proches une grande souffrance, mais que l’on habite loin ou que la vieillesse nous rend nous-mêmes vulnérables, ou inquiets de l’avenir? »
Le pape François a une nouvelle fois rendu hommage au rôle des grands-parents, le 28 septembre dernier: « Les grands-parents ont une capacité à comprendre les situations les plus difficiles: une grande capacité! Et lorsqu’ils prient pour ces situations, leur prière est forte, elle est puissante! »
Anne-Claire, une grand-mère, retrace son cheminement: « Mes sentiments vis-à-vis de ma petite fille handicapée évoluent depuis quinze ans. Au début, je me posais beaucoup de questions sur le sens de sa vie, j’étais très révoltée par rapport à son handicap et j’avais du mal à me positionner dans ma relation avec elle. Petit à petit, j’ai appris à la connaître et à me simplifier, une certaine complicité s’est construite. Avec le temps, je ressens souvent près d’elle une grande paix et une souffrance intérieure, comme si mon cœur pleurait tellement la vue de son corps m’est pénible. C’est peut-être cela la compassion! » Et elle ajoute: « J’ai été aussi très inquiète pour ma fille et mon gendre en voyant toute leur souffrance. Je passe beaucoup de temps à les écouter et nous en parlons beaucoup avec mon mari. Cela m’a beaucoup appris sur la pauvreté intérieure, le lâcher prise, la confiance, la vie dans le présent, et l’acceptation de mes incapacités… »
Du rôle de chacun
Le grand-père et la grand-mère peuvent « aider à la construction d’une société plus humaine, plus accueillante, plus inclusive, qui n’a pas besoin de mettre au rebut celui qui est faible dans le corps ou dans l’esprit ».
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A. T. (avec Zenit)