La frontière franco-belge accueille, malgré elle, de nombreux réfugiés en attente d’un passage vers le Royaume-Uni. De tels lieux d’errance sont la proie des trafiquants en tous genres, qui profitent de la détresse humaine.
La Belgique serait devenue un lieu de transit par excellence pour les passeurs et autres illégaux qui rêvent d’une vie meilleure. On dénombre d’ailleurs six camps, le long de la frontière franco-belge. La polémique a ressurgi après l’arrestation de cinq trafiquants et de 22 personnes en situation illégale, dans la nuit du 13 au 14 janvier.
Le gouverneur de Flandre orientale, Carl Decaluwé, fustige cet état de fait, soulignant notamment que la fermeture des parkings d’autoroutes français a encore accru le nombre des trafiquants d’êtres humains, depuis 2009. Selon lui, les gouvernements français et britanniques devraient agir drastiquement face à l’ampleur d’un tel problème.
La spirale qui mène les réfugiés illégaux dans les serres des trafiquants d’êtres humains mérite d’être brisée. Pourtant, derrière de tels propos, se devinent un désir séculaire de protection et une crainte sécuritaire, deux spectres fréquemment agités en période électorale…
A. T. (avec Sud presse)