Les soucis financiers de l’Etat grec ne sont pas prêts d’être résolus… Alors, toujours en quête d’argent frais pour contenter ses prêteurs internationaux, le gouvernement a, cette fois, imaginé d’exploiter les propriétés immobilières de l’Eglise, qui est le deuxième propriétaire foncier du pays.
Les terres de l’archevêché grec vont être exploitées commercialement par l’intermédiaire d’une société anonyme. Ces terrains sont alléchants, puisqu’ils se trouvent notamment dans la banlieue balnéaire de Vouliagmeni (photo), à la mer près du temple de Poséidon, sans oublier des terres au nord d’Athènes.
En quatre ans, les revenus de l’Eglise grecque ont chuté de 40%, en raison des nombreuses dépenses apparues avec la crise qui secoue le pays. En effet, l’Eglise offre des soupes populaires, assure aussi le financement d’orphelinats, de maisons de retraite, etc. pour un coût de 95 millions d’euros par an. En d’autres mots, l’Eglise s’est substituée à l’Etat pour tout ce qui relève des préoccupations sociales. Une solidarité qui a un prix, même pour une Eglise fortunée.
Parmi les candidats éventuels à l’achat de ces baux emphytéotiques, on retrouve la famille royale du Qatar… La crise ne frappe décidément pas partout…
A. T. (avec le Figaro)