10 décembre : Dignité et égalité pour tous


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10 décembre : Dignité et égalité pour tous
Par La rédaction
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EleanorRooseveltHumanRightsAprès la Deuxième Guerre mondiale et la création de l’Organisation des Nations Unies, la communauté internationale jura de ne plus jamais laisser se produire des atrocités comme celles commises pendant ce conflit. Les dirigeants du monde entier décidèrent de renforcer la Charte des Nations Unies par une feuille de route garantissant les droits de chaque personne, en tout lieu et en tout temps. Le document qu’ils examinèrent devait devenir la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH).

Le premier projet de déclaration fut proposé en septembre 1948 avec la participation de plus de 50 Etats Membres à la rédaction finale. Par sa résolution 217 A (III) du 10 décembre 1948, l’Assemblée générale des Nations Unies, en réunion à Paris, adopta la Déclaration universelle des droits de l’homme, avec les abstentions de huit pays, mais aucune contestation. La DUDH a donc cette année 65 ans.
C'est Eleanor Roosevelt (photo), la Première dame des Etats-Unis de 1933 à 1945, qui a été nommée, en 1946, par le Président des Etats-Unis comme déléguée à l'Assemblée générale des Nations Unies. Elle a été le premier président de la Commission des droits de l'homme des Nations Unies et a joué un rôle déterminant dans la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l'homme.

Un idéal commun
L'Assemblée générale proclame la présente Déclaration universelle des droits de l'homme comme l'idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l'esprit, s'efforcent, par l'enseignement et l'éducation, de développer le respect de ces droits et libertés et d'en assurer, par des mesures progressives d'ordre national et international, la reconnaissance et l'application universelles et effectives, tant parmi les populations des Etats Membres eux-mêmes que parmi celles des territoires placés sous leur juridiction.
L'article premier de la déclaration résume à lui seul l'ensemble du document: "Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité."

Partout et tout le temps
Veiller au respect des droits humains, c'est plus qu'allumer une bougie d'Amnesty International le 10 décembre. Certes, ce geste et cette date sont devenus les symboles de l'organisation, mais son combat pour les droits humains va bien au-delà. Les droits de l'Homme ne connaissent pas de frontières et le monde est de plus en plus dangereux pour les réfugiés, les migrants et les personnes qui se retrouvent sans abri à la suite d’atteintes à leurs droits ou qui en sont privés. La Syrie, la Somalie ou l'Afghanistan, autant de pays "offrant" au monde leur lot de réfugiés. Ils sont 15 millions sur cette terre à vivre ainsi dans l'insécurité et la peur. Les femmes et les jeunes filles surtout subissent viols et violence au quotidien. Quant aux migrants, exilés économiques, s'ils doivent échapper à la violence de leur pays d'origine, ils doivent également faire face à la pauvreté certaine qui les attend dans le pays hôte.

Droits humains et pauvreté intimement liés
Les atteintes aux droits humains font naître et perdurer la pauvreté. C’est pourquoi, aucune solution à la pauvreté n’aura d’impact à long terme si les droits humains ne sont pas placés au cœur de l’action. Savez-vous qu'au moins 963 millions de personnes se couchent chaque soir en ayant faim, qu'un milliard de personnes vivent dans des bidonvilles, qu'une femme meurt toutes les minutes des complications d’une grossesse, que 1,3 milliard de personnes n’ont pas accès aux soins médicaux les plus élémentaires, que 2,5 milliards de personnes ne disposent pas d’installations sanitaires décentes, et que tout ceci entraîne chaque jour la mort de 20.000 enfants? Chacun a le droit de vivre dans la dignité, le droit à la nourriture, à l’eau, aux soins médicaux, à l’éducation et au logement. Protéger les droits de ceux qui vivent dans la pauvreté n’est pas une simple option, c’est un élément essentiel de toute véritable solution.

Ce 10 décembre, à l'heure où le leader anti-apartheid quitte ce monde, que son combat pour la justice et les droits humains soit source d'inspiration pour le monde entier.

AI/SB

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