Le compte à rebours est entamé… Les élections auront lieu dans 200 jours et l’enseignement s’annonce d’ores et déjà comme l’un des dossiers majeurs de la prochaine campagne électorale.
Avant ces élections, le SeGEC, le Secrétariat général de l’enseignement catholique a choisi de présenter officiellement ses dix grandes priorités pour la nouvelle législature. En Communauté française, un élève sur deux est scolarisé dans l’enseignement catholique. C’est dire si le nombre de jeunes, et de familles concernées, est conséquent. Enseignement fondamental, secondaire, supérieur et de promotion sociale catholique, Centres PMS libres, la liste des établissements représentés par le SeGEC est longue.
Des revendications contrastées
Du côté financier, il ya d’abord un appel à la création de nouvelles implantations scolaires afin de coller à l’essor démographique bruxellois. D’ici à 2020, le SeGEC pointe le manque de 7.500 places dans le réseau primaire et 9.000 dans le secondaire. Pour faire face à cette situation notoirement critique, le SeGEC incite à une révision du mode de financement immobilier, à l’instar de celui qui est déjà appliqué dans les investissements consentis à l’enseignement officiel subventionné. Le Secrétariat général de l’enseignement catholique dénonce, une nouvelle fois, la disparité qui subsiste dans le subventionnement des élèves, selon qu’ils soient inscrits dans le réseau libre ou non.
Du côté humain, le SeGEC pointe le rôle crucial du directeur d’établissement scolaire, dont la motivation est garante du bon fonctionnement de l’école dont il a la charge. Vient, ensuite, la demande d’un accompagnement accru des enseignants nouvellement entrés dans la profession. Pour soutenir le personnel enseignant, le SeGEC revendique un accès aisé à des modules de formation tout au long de la carrière et une réévaluation des conditions d’accès à la profession. Concrètement, mobilité interne et externe, incitants et évaluation individuelle sont quelques-unes des propositions épinglées.
Plaidoyer pour plus d’indépendance
Davantage d’autonomie devrait être accordée aux établissements dans l’accompagnement des élèves en difficulté. Selon le Secrétariat général de l’enseignement catholique, la mise en place de contrats de gestion, pour une durée de six ans, susciterait et favoriserait les facteurs déterminants que sont un climat scolaire serein, une gestion de l’école appréciée et efficace, une qualité de l’offre pédagogique renforcée ainsi qu’un fonctionnement harmonieux de l’équipe pédagogique. Par ailleurs, rendre l’enseignement qualifiant encore plus attractif est une autre des priorités épinglées par le SeGEC, qui retient aussi la nécessité d’améliorer les conditions d’accès à l’enseignement supérieur, avec notamment un maximum de bourses d’étude.
Le SeGec regorge d’idées et de suggestions. Reste maintenant à les faire entendre du côté des acteurs politiques. Six mois avant les élections, tous les rêves sont encore permis!
Angélique TASIAUX