Le 1er octobre dernier, le pape François a accordé une longue interview au quotidien italien « La Repubblica », dans laquelle il accuse notamment les chefs de l’Eglise d’avoir « été souvent narcissiques » et confie se sentir parfois « anticlérical ». Des propos qui suscitent un certain malaise dans une partie de l’opinion publique.
L’échange publié le 1er octobre 2013 entre le pape et Eugenio Scalfari, le fondateur athée du quotidien italien « La Repubblica », a suscité un sentiment ambivalent, entre enthousiasme et perplexité de certains journalistes et d’une partie de l’opinion.
Le pape François, relativiste ?
Lors de cet entretien, l’évêque de Rome aurait notamment accusé les chefs de l’Eglise d’avoir « été souvent narcissiques » et aurait confié de se sentir parfois « anticlérical« . Deux passages ont surtout ému les milieux catholiques: quand il dit que « le prosélytisme est une bêtise » ou quand il donne l’impression de relativiser la vérité chrétienne. « Chacun doit choisir de suivre le bien et combattre le mal, selon la conception qu’il s’en fait », aurait-il déclaré. Une affirmation qui semble s’opposer à la lutte de ses prédécesseurs contre le relativisme caractéristique du monde contemporain.
Un nouveau mode de communication
La conférence de presse, convoquée mercredi 2 octobre par le père Federico Lombardi pour évoquer le « G8 » des cardinaux sur la réforme de l’Eglise, s’est donc rapidement transformée en un tir nourri de questions sur le niveau de fiabilité des propos du pape. Le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège a reconnu que l’interview n’avait probablement pas été relue. Eugenio Scalfari l’a mise par écrit et publiée « avec la confiance du pape« %