Jeudi 25 juillet, à Rio de Janeiro, sur la plage de Copacabana, le pape François est allé, pour la première fois de ces Journées mondiales de la jeunesse, à la rencontre des pèlerins venus du monde entier. Une veillée pleine de joie, mais aussi riche en émotions.
Bravant la pluie et le vent glacial, des centaines de milliers de jeunes ont convergé, jeudi 25 juillet, vers la célèbre plage de Copacabana pour accueillir le pape François, qui, quelques heures plus tôt, s’était rendu dans une favela de Rio pour plaider en faveur de l’intégration sociale des plus pauvres. « Ceci est la jeunesse du pape« , scandait la foule, venue participer à la traditionnelle « cérémonie d’accueil », un des temps forts des Journées mondiales de la jeunesse. Et quand la voiture découverte du Souverain pontife est arrivée, l’enthousiasme a redoublé: cris, chants, applaudissements… Visiblement ravi, le pape a embrassé des enfants, échangé sa calotte avec celle que lui tendait un jeune, adressé des gestes d’encouragement à la foule compacte à perte de vue.
« Il paraît que les Cariocas n’aiment ni le froid ni la pluie », a-t-il lancé, une fois arrivé sur l’immense podium éclairé par une grande croix bleue. « Et bien, vous avez montré que votre foi est plus forte que le froid et la pluie. » Bruyante, joyeuse, la foule a réussi à observer une minute de silence, à l’invitation du pape, en mémoire de la jeune française Sophie Morinière et des blessés de l’accident d’autocar en Guyane.
Rio, centre de l’Eglise
« Il est bon pour nous d’être ici!« , a repris le pape au début de son intervention, reprenant la parole de Pierre au Christ dans l’évangile de la Transfiguration lu auparavant. Souriant, applaudissant aux chorégraphies évoquant et l’histoire du Brésil, le successeur de Pierre semblait effectivement heureux d’être là, témoin d’une telle fête de la jeunesse. « Cette semaine, Rio devient le centre de l’Eglise« , s’est-il exclamé en introduction. « Je suis venu pour vous confirmer dans la foi au Christ« , a-t-il expliqué, en référence à sa définition du rôle de l’évêque de Rome. « Mais je suis aussi venu pour être confirmé par l’enthousiasme de votre foi. »
Il a ensuite développé le sens des trois vertus théologales, à savoir la foi, l’espérance et la charité. Retrouvant ses accents pastoraux, il a insisté sur la transformation intérieure que procure la foi. « En apparence, rien ne change, mais au plus profond de nous-mêmes, tout change. » « La foi est révolutionnaire« , a-t-il résumé, devant la foule des jeunes, mais aussi devant les évêques, cardinaux et représentants d’autres confessions religieuses assis aux premiers rangs.
« Mets le Christ dans ta vie »
Le pape a ensuite demandé aux jeunes s’ils mettaient leur confiance en eux-mêmes, dans « les choses« , ou bien en Jésus. « Nous sommes tentés de nous mettre au centre, de croire que nous sommes seuls, nous, à construire notre vie, ou que celle-ci est rendue heureuse par la possession, par l’argent, par le pouvoir« , a-t-il relevé , avant de lancer: « Il n’en est pas ainsi!« . Certes, a-t-il continué, « l’avoir, l’argent, le pouvoir peuvent donner un moment d’ébriété, l’illusion d’être heureux; mais, à la fin, ce sont eux qui nous possèdent et nous poussent à avoir toujours plus, à ne jamais être rassasiés. Mets le Christ dans ta vie, mets en lui ta confiance et tu ne seras jamais déçu. »
Des jeunes représentant les cinq continents ont alors pris la parole devant lui. Animée par des chants et des danses typiques, la soirée s’est terminée par le chant du « Notre Père » et la bénédiction en latin.
P. A. (avec Apic, La Croix, Radio Vatican)