Dimanche 24 juin, le pape François recevait pour la première fois une représentation officielle de la communauté juive. Devant une trentaine de membres d’une délégation du Comité juif international pour les consultations interreligieuses, le pontife argentin a évoqué son amitié personnelle avec des responsables du judaïsme lorsqu’il était archevêque de Buenos Aires.
Le pape a souligné à quel point la déclaration conciliaire Nostra Aetate, sur les relations de l’Eglise avec les religions non chrétiennes, représentait une « référence fondamentale » pour les catholiques dans leurs relations avec les juifs. Les dons et l’appel de Dieu envers le peuple d’Israël sont « irrévocables« , a assuré le pontife en s’appuyant sur saint Paul. Il a également rappelé que l’Eglise condamne fermement les haines et les persécutions à l’encontre des juifs.
Le pontife a salué le chemin accompli entre les deux communautés vers une plus grande connaissance et compréhension réciproques, aussi bien par des gestes significatifs que par une série de documents sur le dialogue théologique. « Mais cela n’est que la partie visible d’un vaste mouvement qui s’est réalisé dans le monde entier au niveau local« , a poursuivi le pape. Il a souligné qu’il en avait été lui-même le « témoin ».
Amitiés sincères
Il a évoqué son amitié sincère avec des représentants du monde juif et leurs longues conversations sur la conception de l’homme et la façon de maintenir l’image de Dieu dans un monde en grande partie sécularisé. Le pape a également raconté que, lorsqu’il était encore archevêque de Buenos Aires, il discutait avec ses amis juifs des défis communs aux deux communautés. « Nous avons goûté notre présence réciproque…nous nous sommes enrichis par le dialogue », a-t-il affirmé, « dans une attitude d’accueil mutuel, grandissant en tant qu’hommes et en tant que croyants« . A ses yeux, ce dialogue local est la base de celui qui s’effectue au niveau officiel. Le monde a besoin du « témoignage commun » des catholiques et des juifs en faveur du respect de la dignité de l’homme et de la femme, a-t-il conclu.
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