Seize Eglises de la République tchèque recevront bientôt des compensations financières à hauteur de 134 milliards de couronnes (5,35 milliards d’euros) pour leurs biens expropriés durant la période communiste. La Cour constitutionnelle n’a effectivement pas approuvé le recours déposé par 18 sénateurs de l’opposition. La loi sur les restitutions des biens aux Eglises, attendue depuis des années, va donc bien entrer en vigueur.
Les différents cultes tchèques se sont évidemment félicités de la décision des "sages" de Brno, tout comme Miroslav Kalousek, le ministre des Finances, qui a grandement contribué à la genèse de cette loi. "Nous étions certains que cette loi n’avait absolument rien d’anticonstitutionnelle", a-t-il assuré. "Toutes les objections juridiques sont tombées. Nous sommes enfin le dernier pays de l’ancien bloc communiste à nous défaire de cette honte internationale et à nous entendre avec nos Eglises." Un avis partage par le cardinal Dominik Duka, archevêque de Prague, puisqu'il s'agit pour lui aussi d’un "chapitre peu glorieux de l’histoire tchèque qui se referme".
Le débat sur la loi sur les restitutions des biens aux Eglises n’est sans doute pas clos pour autant, tant la mise en application concrète de ce texte s’annonce complexe.
P. A. (avec Apic)