Les représentants d’une vingtaine d’organisations caritatives et humanitaires catholiques actives en Syrie sont actuellement réunis au Vatican. Après les rencontres de novembre 2012 au Liban et de février dernier en Jordanie, cette nouvelle réunion entend répondre à l’aggravation de la situation humanitaire du pays et des réfugiés.
Dans une interview publiée le 4 juin par L’Osservatore Romano, Mgr Giampietro Dal Toso, secrétaire du Conseil pontifical Cor Unum, indique que l’objectif de cette rencontre à laquelle participait Mgr Mario Zenari (nonce apostolique en Syrie), est de coordonner les initiatives des différents organismes caritatifs catholiques "afin que même le plus petit effort ne soit pas perdu". Le prélat explique que le nombre des victimes du conflit en cours en Syrie est en constante augmentation. Face à ce constat alarmant, les acteurs catholiques sur le terrain doivent se demander où et comment améliorer leur action et faire en sorte de travailler ensemble.
L'assistance apportée à plus de 150.000 personnes ne connaît pas de limites de race, de religions ou d’appartenance. "L’homme qui souffre est le destinataire de la charité de l’Eglise catholique", rappelle Mgr Dal Troso, même si "la situation des communautés chrétiennes de la région nous tient particulièrement à cœur".
Rencontre avec le pape
Ce 5 juin au matin, le pape a reçu les participants à cette réunion pour les remercier de toute l’activité humanitaire qu'ils déploient. Il a notamment souligné combien l’action des agences de charité catholiques est extrêmement significative: "Aider la population syrienne, au-delà des appartenances ethniques et religieuses, est le moyen le plus direct pour contribuer à la pacification et à l’édification d’une société ouverte à ses diverses composantes", leur a-t-il dit. Il a ensuite ajouté que sa pensée allait également aux communautés chrétiennes qui vivent en Syrie et dans toute la région. "L’Eglise soutient ceux de ses membres qui sont aujourd’hui particulièrement en difficulté. Ceux-ci ont la grande tâche de continuer à rendre présent le christianisme dans cette région où il est né. Et c’est l’un de nos engagements de favoriser la permanence de ce témoignage (…) Soyez l’instrument pour dire à ces peuples que le Pape les accompagne et leur est proche. L’Eglise ne les abandonne pas!", a conclu le pape François.
P.G. (avec Apic et VIS)