Depuis le 30 mai, la loi a élargi le champ d’application des sanctions administratives communales (SAC) aux jeunes âgés de 14 ans, dans une volonté affichée de lutter contre les incivilités. Le Conseil de la Jeunesse catholique (CJC) condamne cette « vision à court terme » et estime opportun de s’interroger sur la place réellement accordée aux jeunes dans la société.
Le CJC déplore essentiellement trois aspects consécutifs à cet élargissement de la loi. Si l’âge des jeunes sanctionnés a été diminué de 18 à 16 ans, en 2006, depuis cette modification, aucune étude n’a évalué l’impact réel de cette diminution. Le CJC considère qu’il y a une atteinte à la sacro-sainte séparation des pouvoirs, puisque les communes se voient chargées de prêter main forte à la justice. Enfin, le CJC plaide pour une vision « globale de prise en charge des mineurs délinquants ».
Le CJC souhaite favoriser au maximum les attitudes des CRACS, ces « citoyens responsables, actifs, critiques et solidaires ». Et rappelle la nécessité de prévenir les incivilités, pour éviter des agissements répréhensibles. Ne dit-on pas : prévenir, c’est guérir ?
CJC/at