Le nouveau souverain pontife a tenu à afficher son soutien aux mères de familles argentines, ces mères qui ont connu la disparition tragique d’un ou plusieurs enfants, durant la dictature militaire qui a sévi dans le pays.
L’association des Mères de la place de Mai fut créée en 1977 par des mères argentines qui dénonçaient la disparition de leurs fils sous la dictature (1976-1983). Depuis plus de 35 ans, elles continuent à se rassembler chaque jeudi sur la place située devant la résidence du gouvernement argentin. Par leur présence, elles entendent dénoncer les crimes de l’époque et maintenir la mémoire des disparus. Toutes portent symboliquement un foulard blanc, qui était initialement un lange d’enfant…
Suite à l’élection du pape François, Mme.Hebe de Bonafini, la présidente de l’association des Mères de la place de Mai, avait adressé une lettre au nouveau souverain pontife, afin de saluer son action dans les bidonvilles de Buenos Aires et de lui demander un soutien pour tous ceux qui luttent pour abolir la misère à travers le monde.
En réponse à cette lettre, Mgr Antoine Camilleri, le sous-secrétaire pour les rapports avec les Etats, lui a répondu que le Saint-Père était solidaire de toutes ces mères en souffrance et demandait à Dieu « la force de lutter à la place qui est désormais la sienne pour éradiquer partout la pauvreté et faire cesser la souffrance de tant d’êtres humains ».
Le pape François a aussi rappelé qu’il apprécie le travail accompli par cette association en faveur des plus défavorisés. Il prie pour que le Seigneur pousse les responsables politiques à combattre le fléau de la misère par des moyens efficaces, équitables et solidaires.
vis/at