Parmi les nombreux messages en provenance du monde entier, la Fédération luthérienne mondiale a exprimé sa reconnaissance pour l’engagement de Benoît XVI en faveur du dialogue oecuménique. Mgr Munib Younan, évêque président, et Martin Junge, secrétaire général, ont salué la décision du pape de renoncer à sa charge, en louant la “sagesse et le courage“.
Dans une lettre envoyée à Benoît XVI, et publiée le 2 mars dans L’Osservatore Romano, Mgr Younan et Martin Junge assurent s’être sentis “encouragés par la façon dont il a promu la valeur du discernement théologique sincère et profond dans le dialogue oecuménique“ tout au long de son pontificat. Les luthériens évoquent également le “souvenir de la rencontre avec Benoît XVI en décembre 2010“ au Vatican, au cours de laquelle le pape avait “souligné la vocation commune des luthériens et des catholique et demandé la réflexion sur le chemin entrepris vers l’unité“. En tant qu’Allemand, c’est un domaine qu’il connaît bien et dont il mesure la complexité, estiment les luthériens.
Grâce à Benoît XVI, poursuit la lettre, “l’Eglise catholique a développé le débat sur la nouvelle évangélisation et provoqué les autres Eglises chrétiennes à la réflexion sur leur participation à la mission de Dieu dans le monde contemporain“.
Les luthériens considèrent que la renonciation de Benoît XVI est “enracinée dans l’amour profond et dans l’engagement de Benoît XVI en faveur de l’Eglise du Christ“.
A l’approche du 500e anniversaire du début de la Réforme protestante de 1517, la Commission luthérienne-catholique internationale est sur le point du publier "un texte commun qui va présenter ce que les luthériens et les catholiques sont capables de dire ensemble à ce stade", prenant en compte leurs "relations proches près de cinq siècles après leur séparation".
Pourtant, de nombreuses divergences subsistent encore, malgré des progrès théologiques notables.
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