Le pape François a autorisé la Congrégation des causes des saints à promulguer les décrets reconnaissant les miracles ou le martyre de 63 futurs bienheureux, dont plusieurs ont été des victimes du nazisme ou du communisme.
Le Vatican a annoncé que lors d’une audience accordée au cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le pape a autorisé la reconnaissance du martyre de 62 « serviteurs de Dieu », tués « en haine de la foi ». Parmi eux, on peut citer Mgr Vladimir Ghika (1873-1954). Ce prince roumain d’origine orthodoxe se convertit au catholicisme et travailla notamment au service de la diplomatie de Pie XI, après plusieurs années passées à Paris, diocèse pour lequel il fut ordonné prêtre. Il décida de rentrer en Roumanie pendant la Seconde guerre mondiale pour venir en aide aux réfugiés polonais qui avaient fui l’invasion nazie. Arrêté en 1952 par la police communiste, il subit un simulacre de procès en même temps que cinq autres prêtres. Il mourut deux ans plus tard.
Victimes du nazisme et du communisme
Le religieux salésien hongrois István Sándor (1914-1953) compte aussi parmi les martyrs du communisme. Durant la Seconde guerre mondiale, il décida de rester dans son pays et réussit à se faire embaucher dans une usine de détergents de Budapest, où il poursuivit clandestinement son apostolat. Il fut capturé à son poste de travail en 1952 et fut condamné à mort un an plus tard.
L’Italien Rolando Rivi (1931-1945) fut tué par des partisans communistes à 14 ans seulement, trois ans après être entré au petit séminaire. Son compatriote, le dominicain Giuseppe Girotti (1905-1945), est mort dans le camp de concentration de Dachau, en Allemagne. En 1995, il fut reconnu comme « Juste parmi les nations » pour son action en faveur des juifs durant la Seconde guerre mondiale.
Une béatification
Par ailleurs, 57 autres « serviteurs de Dieu », évêque, prêtres, religieux et laïcs, dont le pape François a reconnu le martyre le 27 mars, ont été tués « en haine de la foi » lors de la Guerre d’Espagne (1936-1939). Le souverain pontife a aussi autorisé la prochaine béatification de Regina Christine Wilhelmine Bonzel (1830-1905), fondatrice des Franciscaines de l’adoration perpétuelle à Olpe (Allemagne), en reconnaissant un miracle attribué à son intercession. Enfin, le pape a autorisé la publication des décrets reconnaissant les « vertus héroïques » de 7 « serviteurs de Dieu », première étape vers leur béatification, parmi lesquels le prêtre espagnol fondateur des Sœurs Joséphines de la Sainte Trinité Eladio Mozas Santamera,, un prêtre mexicain, Moses Lira Serafin, fondateur de la Congrégation des missionnaires de la charité de Marie Immaculée et une laïque portugaise, décédée en 1950, Silvia Cardoso Ferreira da Silva, laïque portugaise.
apic/imedia