L’appel pressant des Banques alimentaires


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L’appel pressant des Banques alimentaires
Par Angélique Tasiaux
Journaliste de CathoBel
Publié le - Modifié le
2 min

"Il y a urgence", martèle Jean-Marie Delmelle, le président des Banques alimentaires belges. "De plus en plus de gens qui travaillent se présentent désormais pour bénéficier de colis alimentaires".

Il y a trois ou quatre ans, les gens qui se présentaient alors étaient essentiellement des familles monoparentales ou avaient un seul salaire. Aujourd'hui, ce sont de plus en plus de couples avec deux salaires…

Une paupérisation de la société belge

En 2012, 121.000 personnes ont bénéficié de colis alimentaires. En 2011, ils étaient 117.000, contre 114.000 en 2010. L'augmentation du nombre de bénéficiaires s'avère continue. Les produits laitiers occupent la première place des produits distribués. Mais, à côté des produits alimentaires, les langes ont fait leur apparition. Une façon concrète de soulager le quotidien de bien des familles.

Et une diminution nette des dons…

"La situation est dramatique", lance encore Jean-Marie Delmelle, contacté par nos soins. La collecte des vivres dans les grandes surfaces comme les Delhaize a chuté de près d'un tiers en 2012. Ce recul est actuellement compensé par une aide européenne en augmentation pour les exercices de 2012 et de 2013. Or une diminution drastique de ce programme a été décidée à l'échelle européenne. Elle entrera en vigueur dès l'année 2014. D'où l'inquiétude et la colère du président des Banques alimentaires, qui explique que le programme européen d'aide aux plus démunis (PEAD) va connaître une chute de 40%, passant de 3,5 milliards d'euros à 2,5 milliards. En plus, de nouveaux pays – parmi lesquels l'Allemagne et le Royaume-Uni – vont bénéficier de cette aide qui englobera l'ensemble des activités sociales, telles que la distribution de vêtements, etc. En conséquence, le président des Banques alimentaires craint qu'il ne reste plus que "des miettes pour la nourriture" distribuée aux plus démunis.

Face à ces sombres perspectives pour l'aide alimentaire, une mobilisation européenne a vu le jour. Reste à savoir si elle l'emportera. Time is money…

Angélique Tasiaux


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