Les réfugiés syriens se trouvant sur le territoire jordanien ont désormais dépassé le seuil des 500.000. Ils pourraient être 1,5 million d'ici décembre prochain indique Caritas Jordanie.
Selon Wael Suleiman, le directeur de Caritas Jordanie, "de 1.000 à 2.000 réfugiés entrent chaque jour en Jordanie". Et au vu du dernier rapport publié concernant cette urgence humanitaire, ces réfugiés seront 1,5 millions d’ici décembre prochain. "La situation deviendra alors insoutenable pour la Jordanie", affirme Wael Suleiman.
La situation risque de bousculer les initiatives d’accueil pourtant généreuses. "En tant que Caritas, nos bénévoles et nos employés ont vu leur nombre plus que tripler depuis le début du flux de réfugiés. Actuellement, les bénévoles sont plus de 200 et les employés plus de 150. Mais cela ne suffit pas. Hier, je me suis rendu à Zarqa et j’ai vu notre point Caritas entouré par une multitude de personnes qui demandaient de l’aide".
Pas de fermeture des frontières
Le gouvernement jordanien a démenti la nouvelle d'une fermeture des frontières le 25 mars. Une fermeture des frontières est de facto impossible, a fait remarquer le directeur de Caritas Jordanie. Même si les postes de douane devaient être fermés, la frontière entre la Syrie et le Royaume hachémite est longue de 360 Km et ne peut être surveillée de manière systématique, explique-t-il.
L’urgence que constitue les réfugiés en Jordanie est aggravée par les retards qui ont empêché jusqu’ici l’ouverture du deuxième camp de l’ONU, à 20 Km de Zarqa. La nouvelle structure est destinée à décongestionner le camp de Zaatari, en plein désert, où se trouvent 50.000 réfugiés massés dans des conditions insoutenables. Mais les travaux d’agrandissement du nouveau camp de réfugiés retardent le transfert prévu de femmes et d’enfants provenant de Zaatari.
Apic