Syrie : Unification de l’opposition


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Syrie : Unification de l’opposition
Par Angélique Tasiaux
Journaliste de CathoBel
Publié le - Modifié le
3 min

L’opposition syrienne est parvenue le 12 novembre 2012 à former une coalition unie pour présenter une alternative crédible au régime de Bachar al-Assad. Elle attend désormais une reconnaissance internationale à cette entité saluée par les Occidentaux.

Après une réunion marathon de quatre jours et d’intenses pressions internationales, les composantes de l’opposition ont réussi à s’entendre sur la mise en place de la "Coalition nationale syrienne des forces de l’opposition et de la révolution". Outre cheikh Khatib, la direction de cette coalition compte deux vice-présidents, Riad Seif, un ex-député, et la militante Souheir Atassi, qui a joué un rôle dans la coordination du soulèvement à l’intérieur de la Syrie.

La coalition unie en quête de reconnaissance

La nouvelle entité a été saluée par Washington, Paris et Londres. Qu’en sera-t-il de Moscou, Pékin, Téhéran ? Outre cette reconnaissance internationale, "Nous n’avons pas seulement besoin d’argent et de pain, nous avons besoin d’armes pour nous défendre", a affirmé le nouveau chef du Conseil national syrien, Georges Sabra.

Une chose est certaine, les troupes du régime ont multiplié les frappes aériennes. La tension est à son comble. Le nonce apostolique à Damas, Mgr Mario Zenari, le confirme, à peine rentré du Liban où il accompagnait la mission du cardinal Robert Sarah, envoyé spécial du pape. Le prélat guinéen était aussi porteur d’une aide financière pour les réfugiés. A cette occasion, Benoît XVI y a renouvelé son appel à toutes les parties en Syrie pour mettre fin à "l’effroyable souffrance" et pour qu’une solution de paix soit recherchée.

Montée de la violence en Syrie

"La tension est allée crescendo en Syrie ces dernières semaines, témoigne Mgr Zenari. Même en s’approchant de Damas, on pouvait constater au loin des colonnes de fumée, ce qui implique des explosions. On voyait des hélicoptères qui volaient au-dessus de la ville, des postes de contrôle, etc..." Mais je dois dire que j’ai ressenti aussi un autre sentiment, différent, raconte-t-il. "Quand j’expliquais que j’étais le représentant du pape, j’étais très bien accueilli et on me saluait comme l’on fait normalement dans ce pays, avec ce signe qui littéralement veut dire ’soyez comme dans votre pays, comme chez vous en famille’".

Mgr Zenari précise que les chrétiens sont respectés et appréciés en Syrie. En ce moment, leur rôle est de construire des ponts. "Avant même les aides que l’on peut offrir, une grande consolation et une grande aide sont notre présence, les valeurs de fraternité universelle, de réconciliation, de non-violence, que comme chrétiens nous cherchons à promouvoir. C’est un signe qui compte, un signe qui se voit", rapporte Radio Vatican.

Durant cette visite au Liban, l’accent a été mis surtout sur la réconciliation, la nécessité de faire taire les armes et de libérer les cœurs de la haine, de la vengeance. "C’est un travail très délicat, qui revient aux différentes religions, pour faire naître dans les cœurs l’esprit de la réconciliation."

apic/at

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