Figure principale de la communication du pontificat de Benoît XVI, le père Federico Lombardi a fêté ses 70 ans le 29 août. Directeur de Radio Vatican et du Centre de télévision du Vatican, il a affronté de nombreuses crises médiatiques, parmi lesquelles, récemment, Vatileaks.
Né à Saluzzo, en Italie, le 29 août 1942, Federico Lombardi entre au noviciat de la province de Turin de la Compagnie de Jésus en 1960. Ordonné prêtre en 1972, il obtient aussi une maîtrise de mathématiques à l’université de Turin puis une licence de théologie à la faculté de théologie jésuite de Francfort. En mission pastorale auprès des travailleurs immigrés italiens en Allemagne, il rédige des articles sur ce thème pour la « Civiltà cattolica », le bimensuel des jésuites italiens. Ses compétences journalistiques sont alors décelées par ses supérieurs. En 1977, le Père Lombardi devient directeur-adjoint de la « Civiltà cattolica ».
De 1984 à 1990 il est supérieur provincial de la province d’Italie de la Compagnie de Jésus. Nommé directeur des programmes de Radio Vatican en 1991, il reçoit aussi la responsabilité du Centre de télévision du Vatican, 10 ans plus tard. Le 5 octobre 2005, le Père Lombardi est nommé à la tête de Radio Vatican en remplacement du Père Pasquale Borgomeo.
Le 26 juillet 2006, il prend la succession de Joaquin Navarro-Valls, laïc espagnol membre de l’Opus Dei, à la direction du Bureau de presse du Saint-Siège. Après le long règne de ce psychiatre de formation au caractère bien trempé, le Père Lombardi impose peu à peu son style, mélange de subtilité jésuite et de courtoisie piémontaise. Il s’avère d’une très grande disponibilité envers les journalistes, répondant au téléphone à toute heure.
En charge de la plupart des moyens de communication du Vatican depuis 2006, le religieux se retrouve en première ligne durant les crises qui ponctuent les premières années du pontificat de Benoît XVI. Mais c’est le scandale déclenché par les révélations en série d’affaires de pédophilie, en 2010, qui constitue le véritable baptême du feu du père Lombardi. Au cœur de la tourmente, il est la personne la plus exposée, soumis au feu des critiques de nombreux observateurs. Alors que d’aucuns prédisent son départ, le père jésuite, qui dépend directement de la Secrétairerie d’Etat du Saint-Siège, conserve finalement le soutien du pape.
Au fil des ans, le ‘porte-parole’ du Saint-Siège anticipe les difficultés. Dans le contexte des ‘Vatileaks’, par exemple, il multiplie les conférences de presse, invitant parfois des intervenants extérieurs lorsqu’il faut évoquer des domaines dans lesquels il n’est pas compétent, pour fournir des explications précises aux journalistes et éviter ainsi toute mauvaise interprétation. En outre, le père Lombardi est l’un des artisans du symposium de février 2012 dont l’objet était de combattre la pédophilie au sein du clergé.
apic/at