Le roi Albert II a signé ce jeudi19 juillet, les dix-sept premiers textes de la sixième réforme de l’Etatla semaine dernière au Parlement. Une signature qui s’est faite au cours d’une cérémonie solennelle, à l’invitation du chef de l’Etat. Preuve que le souverain tenait particulièrement à marquer ce jour d’une pierre blanche, alors que la Belgique s’est trouvée paralysée durant 541 jours avec le risque de voir le pays éclater.
Nul n’est besoin de le rappeler : après les élections de juin 2010, notre pays a dû attendre plus de 500 jours avant d’avoir un gouvernement. En cause : les problèmes institutionnels. Le Roi, soucieux de maintenir l’unité du pays, n’avait pas ménagé ses efforts pour tenter de trouver des solutions et aboutir à la mise sur pied du gouvernement actuel.
Ce dernier s’est d’emblée attaqué à réformer une sixième fois l’Etat, parallèlement aux mesures prises sur le plan social et économique. Les six partis de la coalition, auxquels se so nt joints les écologistes du nord et du sud, sont ainsi arrivés à scinder le fameux arrondissement électoral et judiciaire de Bruxelles – Hal – Vilvorde (BHV), mais aussi à prendre d’autres mesures visant à renforcer l’autonomie des régions et communautés.
C’est sans doute la raison pour laquelle le souverain a voulu que la signature des premiers textes de cette réforme se fasse « en grandes pompes ». Outre, le gouvernement dans son entièreté, de nombreuses personnalités ont assisté à la signature royale, dont les présidents de la Chambre et du Sénat, les présidents des huit partis qui soutiennent la réforme de l’Etat, les parlementaires membres des Commissions de Réformes institutionnelles et les deux secrétaires d’Etat aux Réformes institutionnelles. Au total, une soixantaine d’invités.
Lors de cet événement, le Premier ministre a remercié les huit partis « qui ont choisi d’être des artisans de solutions », rappelant que sans cela, le blocage aurait été complet, avec toutes les conséquences qu’on imagine.
Dans l’histoire institutionnelle du pays, une cérémonie du même ordre avait été organisée en 1994, à l’occasion de la réforme faisant de la Belgique un état fédéral.
Pour la première fois depuis des années, la Belgique fêtera le 21 juillet dans une relative sérénité politique. On ne peut que s’en réjouir.
JJD