L’Osservatore Romano a lancé, le 30 mai 2012, un supplément féminin mensuel. Selon la journaliste qui coordonne l’initiative, Ritanna Armeni, ces quatre pages en couleurs ont pour ambition de « parler à chacun ».
Outre les signatures de Rita Armeni, de Lucetta Scaraffia, éditorialiste réputée du journal, et de Giulia Galeotti, rédactrice au quotidien du Vatican, le supplément accueillera, chaque mois le premier jeudi, d’autres personnalités internationales, interreligieuses et œcuméniques. Cette variété se retrouvera dans les thèmes traités. Chaque numéro comprendra, par exemple, une rubrique consacrée à un sujet concernant une autre religion. Le premier numéro contient une interview de la présidente du mouvement italien des Focolari, Maria Voce, ainsi qu’un article sur sainte Jeanne d’Arc, signé par une spécialiste d’histoire médiévale, la Française Sylvie Barnay.
Pour Lucetta Scaraffia, historienne catholique et journaliste, ce supplément italien entend faire connaître « le trésor caché que sont les femmes dans l’Eglise« . « Nous voulons donner la parole à cette réalité peu connue, a-t-elle poursuivi, pour apporter une nouvelle vitalité à l’Eglise« . Les femmes ont beaucoup à dire et à proposer. « Il y a une grande demande de dignité » de leur part.
Le directeur de L’Osservatore Romano, Gianmaria Vian, a assuré que ce nouveau projet éditorial montrait l’inconsistance de la vision d’une Eglise « ennemie des femmes« . Selon lui, l’émancipation et la promotion des femmes doivent beaucoup au christianisme, depuis les origines. Et cela malgré des contradictions selon les époques, qui sont à attribuer surtout aux contextes culturels.
Dans un éditorial publié en première page de L’Osservatore Romano le même jour, Gianmaria Vian a affirmé que le supplément entend « élargir le regard du journal du Saint-Siège« . Cette nouvelle initiative serait ouverte à une réalité fondamentale dans la tradition chrétienne. Son but est de « s’étendre à des cercles de plus en plus amples, avec un souffle international, et même au-delà des frontières visibles du catholicisme mondial« .
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