L’Eglise d’Irlande envisage ce 50e congrès comme une occasion de renouveau et de réconciliation pour le pays. Celui-ci se déroulera du 10 au 17 juin 2012, autour du thème « L’eucharistie : communion avec le Christ et avec chacun ». Chaque jour, seront accueillies 25.000 personnes originaires d’une centaine de pays.
Lors de la célébration finale, ce sont 80.000 fidèles qui se retrouveront au stade de Croke Park. La messe sera célébrée par le cardinal canadien Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques, qui représentera Benoît XVI pour l’occasion.
Présentant l’événement, à Rome le 10 mai, Mgr Piero Marini, président du Comité pontifical pour les congrès eucharistiques internationaux, a rappelé ses objectifs : « Promouvoir une célébration digne de l’Eucharistie, souligner sa dimension sociale, approfondir le rapport entre la Parole et le Pain, redécouvrir la valeur de l’assemblée et développer la conscience œcuménique ». Au cours de cette semaine, auront lieu 150 ateliers de réflexion, 18 intervenants de renommée internationale prendront la parole, des dizaines de témoignages seront entendus, une centaine de chorales participeront à l’animation liturgique, le tout encadré par plusieurs milliers de volontaires.
L’archevêque de Dublin, n’a pas caché les « défis énormes » de l’Église irlandaise, confrontée de longue date à la crise des abus sexuels commis par des prêtres. La journée du 14 juin sera d’ailleurs consacrée au thème de la réconciliation, avec des textes rédigés par des victimes. Mgr Martin a également constaté : « Nos jeunes sont les plus catéchisés d’Europe, mais peut-être les moins évangélisés. Ils ne trouvent pas dans l’Église d’Irlande de quoi nourrir leur générosité ». À ses yeux, « un changement de structure ne sera pas suffisant pour répondre à ce défi essentiel »; d’où la nécessité d’un « indispensable processus de renouvellement », qui est actuellement en cours. La sécularisation massive appelle « un renouvellement vers une Église plus modeste, plus authentique, nourrie de la rencontre avec la personne du Christ ». L’archevêque de Dublin espère que le Congrès y contribuera, comme ce fut le cas lorsque l’Irlande avait accueilli un Congrès eucharistique en 1932, après la guerre civile des années 20. Le congrès avait été alors un « évènement de réconciliation et de reconstruction de l’unité », durant lequel les Irlandais avaient « travaillé à un projet commun ».
apic/zenit/la Croix/at