Syrie: appel de Mgr Nazzaro pour un cessez-le-feu pour Pâques


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Syrie: appel de Mgr Nazzaro pour un cessez-le-feu pour Pâques
Par La rédaction
Publié le - Modifié le
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Malgré les efforts de la communauté internationale et de l’émissaire des Nations Unies, Kofi Annan, la situation ne cesse de s’aggraver en Syrie. Les combats se poursuivent entre le régime et les forces rebelles, malgré les appels au cessez-le-feu. Parmi ces voix réclamant l’arrêt des combats, il y a celle de Mgr Giuseppe Nazzaro, vicaire apostolique des latins d’Alep.

Dans une interview accordée à l’agence Fides, l’évêque italien en poste dans cette ville du Nord-Ouest du pays a demandé un cessez-le-feu immédiat à l’occasion des fêtes de Pâques. Il a également assuré que « la voie de la paix passait par le plan de paix des Nations unies ». Et d’ajouter : « Nous demandons aux parties en conflit d’accepter un cessez-le-feu immédiat à l’occasion des festivités de Pâques, (…), que les armes se taisent et qu’il soit mis fin à la violence qui génère continuellement mort et souffrance ».

Les violents combats entre les forces du régime du président Assad et les opposants ont récemment gagné la province d’Alep, non loin de la frontière avec la Turquie. « Les chrétiens syriens », a expliqué le vicaire apostolique, « vivront Pâques en sourdine, sans aucune manifestation publique de culte, comme ils l’ont déjà fait à l’occasion du dimanche des Rameaux, le 1er avril dernier. Il s’agit d’exprimer leur profonde solidarité et leur proximité à tout le peuple syrien qui, depuis un an, souffre suite à un dur conflit ».

Pour le prélat, la voie de la paix passe par le plan de paix de l’ONU présenté par Kofi Annan. « Nous demandons qu’il soit accepté et appliqué par toutes les parties en cause, gouvernement et opposition ». Et le vicaire apostolique de souhaiter que « la nation syrienne ne soit pas victime des pressions et des jeux politiques des puissances étrangères et qu’elle ne se retrouve pas entre les mains de groupes islamistes ».

Par ailleurs, les Nations Unies ont confirmé que le régime syrien a jusqu'au 10 avril pour ramener ses chars et ses troupes dans les casernes, mais Damas a ajouté ses propres conditions à la mise en œuvre de ces engagements. Les États-Unis, la France et le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, ont exprimé leur scepticisme et pessimisme sur la crise syrienne et l'attitude du régime de Damas. Sur le terrain, les affrontements sont toujours intenses et ont encore fait des dizaines de morts jeudi, au même moment le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité, en soirée, une déclaration demandant à Damas de respecter la limite du 10 avril pour cesser ses principales opérations militaires et à l'opposition syrienne de faire de même au plus tard 48 heures plus tard.

De son côté, la Syrie exige un engagement écrit de l'opposition syrienne pour qu’'elle ne cherche pas à profiter d'un retrait des troupes gouvernementales pour regagner du terrain. Le régime veut que les rebelles cessent au préalable leurs attaques. Les insurgés affirment, de leur côté, qu'ils ne déposeront pas les armes avant un retrait des troupes.

C’est donc l’enlisement. Et dans ce contexte, l’appel de Mgr Nazzaro pour un cessez-le-feu pour Pâques risque hélas de ne pas être entendu.

apic/imedia/jjd

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