Le Vatican mal géré : « faux » selon le cardinal Lajolo


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Le Vatican mal géré : « faux » selon le cardinal Lajolo
Par Manu Van Lier
Publié le - Modifié le
2 min

Les soupçons de mauvaise gestion de l’administration du petit Etat, établis par Mgr Carlo Maria Viganò, sont "infondés". C’est ce qu’a déclaré le cardinal Giovanni Lajolo, ancien président du Gouvernorat de l’Etat de la Cité du Vatican, dans une interview publiée sur un blog de la chaîne privée italienne ’Tgcom24’, le 8 mars 2012.

L’ancien numéro deux du Gouvernorat, Mgr Viganò, "s’est basé sur des soupçons qui se sont révélés infondés et s’est engagé sur une mauvaise piste", a affirmé le cardinal Lajolo sur le blog ’Stanze vaticane’. Selon lui, un "examen plus attentif et apaisé" a permis de montrer que les analyses de Mgr Viganò étaient erronées.

Par contre, selon le cardinal Lajolo, Mgr Viganò – après avoir quitté le poste de secrétaire général du Gouvernorat pour rejoindre les Etats-Unis – avait été injustement présenté sous un mauvais jour par la presse.

Le 25 janvier dernier, la presse italienne avait publié certains extraits de courriers adressés à Benoît XVI et à son secrétaire d’Etat par Mgr Viganò. Le prélat italien y faisait part de sa stupeur face à la situation "désastreuse" trouvée à son arrivée au Gouvernorat, en juillet 2009. Il voyait son transfert à Washington au poste de nonce apostolique comme une "punition". "Il ne me semble pas qu’il ait été puni", a commenté son ancien supérieur hiérarchique, définissant le nouveau poste de Mgr Viganò comme étant de très grand prestige.

La foi pour vaincre Vatileaks

Évoquant l’ensemble des fuites dans la presse italienne au cours des dernières semaines, le cardinal Lajolo a affirmé qu’il y avait "plusieurs interprétations possibles". Il a cité les ambitions frustrées, mais aussi l’orchestration d’une "stratégie de la confusion" visant à attirer l’attention sur des "épisodes certes désagréables, mais occasionnels et marginaux", plutôt que sur les aspects positifs.

Au final, "la foi vaincra", a déclaré le prélat. "Qu’il y ait dans l’Église, et dans le cadre même du Saint-Siège, des avis différents voire opposés sur différentes questions pratiques n’est pas mal en soi", a-t-il poursuivi, soulignant qu’il s’agissait d’un processus légitime.

Le pape "tient la barre de l’Église d’une main sûre, sans agitation et sans polémiques", a expliqué l’ancien président du Gouvernorat de l’État de la Cité du Vatican. Il a aussi assuré que le cardinal secrétaire d’État Tarcisio Bertone jouissait, "à juste titre, de la pleine confiance" de Benoît XVI.

(apic/imedia)

 


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