Fukushima, un an après


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Fukushima, un an après
Par Angélique Tasiaux
Journaliste de CathoBel
Publié le - Modifié le
2 min

La reconstruction est lente. Elle semble même s'enliser. Le long des côtes, des communautés entières ont été détruites par le tsunami, tandis que 120.000 personnes sont toujours sans emploi dans les zones les plus affectées par la catastrophe. L'impact psycho-social a été intense pour les populations.

Villages et villes à proximité de Fukushima ont dû être évacués, des milliers de personnes ont été déplacées, le temps de dépolluer les sols, leur dit-on. Interdite, cette zone d'une vingtaine de km autour de la centrale nucléaire est désormais vidée de ses habitants, hormis quelques irréductibles. Les contrevenants s'exposent à des poursuites judiciaires. Lucides, les habitants de ces lieux sinistrés craignent que les plus jeunes ne reviennent jamais, quand bien même les sols seraient dépollués. Ceux-ci reconstruisent, ou tentent de reconstruire, leur vie, là où ils ont été évacués, tandis que les quelques biens immobiliers encore debout sont la proie des brigands.

"L'héritage du désastre de Kukushima sera ressenti par les générations à venir", selon les propos de Tadateru Konoe, le président de la Croix-Rouge japonaise. "Des milliers de personnes évacuées ne peuvent rentrer chez elles et restent dans un état d'incertitude et d'anxiété concernant leur santé à long terme." Aussi la Fédération internationale de la Croix-Rouge organisera-t-elle une conférence internationale en mai à Tokyo. Les différentes Croix-Rouge présentes auront l'occasion de partager leurs expériences et d'établir une carte du monde avec des lignes directrices, afin de mieux se préparer aux désastres nucléaires et technologiques.

La Croix-Rouge a récolté un total de 528 millions d'euros dans le monde, dans plus de 80 pays, dont 715.000 euros en Belgique. Parmi les projets soutenus financièrement : la reconstruction des écoles dans les zones affectées, l'achat de bus scolaires, un soutien psychologique pour les enfants (une aire de jeux intérieure a été construite pour éviter aux plus jeunes de s'exposer aux radiations en jouant à l'extérieur), la construction d'un centre communautaire, avec une bibliothèque, sans oublier deux hôpitaux temporaires et la construction d'un nouvel hôpital permanent. Des équipements de mesure des radiations ont également été fournis aux hôpitaux.

cp/la croix/at

Catégorie : L'actu

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