A l’occasion de la parution de son deuxième rapport annuel, le 13 décembre 2011, l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT-France) a ouvert un site Internet dédié à cette problématique www.unmondetortionnaire.com. Sur ce site, vous retrouverez notamment un témoignage sur les geôles syriennes, des réflexions sur les positions éthiques face à la torture, et un état des lieux des pratiques tortionnaires sur les cinq continents.
« L’ACAT se doit de rappeler constamment que la torture est encore pratiquée dans un pays sur deux, et touche particulièrement les détenus de droit commun et les catégories défavorisées », souligne Jean-Etienne de Linares, délégué général de l’organisation en France.
Dans son rapport, l’ACAT-France passe en revue 23 pays, dont la Mauritanie, l’Inde, les Etats-Unis, le Maroc et la Moldavie. « Un monde tortionnaire » contient des témoignages sur les geôles syriennes, des réflexions sur les positions éthiques face à la torture, et un état des lieux des pratiques tortionnaires sur les cinq continents.
Le rapport insiste sur le fait que les mouvements de contestation qui ont ébranlé le monde arabe tout au long de l’année 2011 ont rappelé l’usage endémique et régulier de la torture lors des conflits armés, guerres civiles ou soulèvements populaires. « De la Tunisie au Bahreïn en passant par l’Egypte et la Syrie, les populations civiles ont subi la torture comme moyen de répression au service de l’appareil sécuritaire. Mais la torture n’est pas l’apanage des régimes autoritaires. Elle peut même être revendiquée par des pays démocratiques », souligne l’Action chrétienne.
L’ACAT rappelle qu’aux Etats-Unis, à la mort d’Oussama Ben Laden, certains responsables politiques ont affirmé que la torture serait un « mal nécessaire ». En outre, le phénomène tortionnaire existe également dans certains pays pauvres, comme en Amérique latine, où subsiste l’héritage de décennies de dictature.
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