La Commission spéciale de la Chambre des Représentants « relative au traitement d’abus sexuels et de faits de pédophilie dans une relation d’autorité, notamment au sein de l’Eglise » a adopté ce 14 décembre la procédure d’arbitrage mise au point par les experts désignés à la fois par la Chambre et par l’Eglise. L’institution ecclésiastique s’est vue remercier pour sa collaboration.
La Présidente de la Commission, Karine Lalieux s’est d’emblée félicitée du concours de l’Eglise de Belgique, estimant que, par cette participation, cette dernière assumait ses responsabilités en envoyait un message responsable à la nation. « L’Eglise s’est clairement engagée aux côtés des victimes », a-t-elle souligné.
Mme Lalieux a aussi remercié les experts pour le travail ardu et de qualité qu’ils ont fourni et qui a abouti à une procédure pluridisciplinaire innovante et qui permet aux victimes d’obtenir une réparation et surtout une reconnaissance des souffrances vécues.
« Un excellent compromis »
De leur côté, Mgr Guy Harpigny et Mgr Johan Bonny, évêques référendaires pour les « Abus sexuels commis au sein de l’Eglise » ont rappelé que les premières pensées de l’Eglise vont aux victimes. « On ne pourra jamais imaginer la souffrance vécue. Nous avons répondu à une demande légitime, mais aucune indemnisation ne pourra réparer les blessures », a souligné l’évêque de Tournai. Mgr Bonny a remercié les membres de la Commission pour le travail accompli, en émettant l’espoir que les victimes trouvent dans ces décisions le soutien qui leur a manqué. Propos confirmés par le Père Daniel Sonveaux, Président de la Conférence des Religieuses et Religieux de Belgique.
Deux des experts choisis par l’Eglise, les Professeurs Sophie Stijns (KUL) et Etienne Montero nous ont indiqué que les travaux se sont déroulés dans un climat serein. A leurs yeux, la procédure adoptée ce jour est « un bon compromis », qui conjugue une simplicité de la procédure et la réponse de l’institution ecclésiastique à une demande légitime des victimes.
Et les autres ?
Interrogé par les Médias catholiques, Karine Lalieux a redit sa reconnaissance à l’Eglise pour sa collaboration, estimant que la procédure adoptée était un bon compromis. A la question de savoir pourquoi la Commission s’est davantage focalisée sur l’Eglise, alors que son appellation mentionne qu’elle traite des « abus sexuels et de faits de pédophilie dans une relation d’autorité », la Présidente a répondu que ce sont les faits révélés par le Rapport Adriaenssens étaient tels que l’attention s’est portée principalement sur cette institution, tout en précisant que les membres de la Commission avaient émis des recommandations pour d’autres secteurs comme le sport, l’encadrement des personnes handicapées, etc.
Précisons encore que les victimes ont jusqu’au 31 octobre 2012 pour introduire leur demande d’indemnisation.
Retrouvez le texte de la réaction des évêques et supérieurs majeurs concernant la « Commission de suivi Abus sexuels »
JJD