"Une 'mort digne' n’est pas celle que provoque un médecin." C'est en ces termes que s'exprime Ferdinando Cancelli, professeur de médecine à Rome, en parlant de l’affaire du médecin urgentiste de Bayonne, soupçonné d’avoir donné la mort mi-août à sept personnes en fin de vie.
Selon Ferdinando Cancelli, l’affaire du médecin urgentiste de Bayonne révèle "une mauvaise connaissance des principes de la médecine palliative, ainsi que la tentation de considérer la vie comme étant plus ou moins digne d’être vécue selon des caractéristiques et des capacités que l’on remarque chez une personne malade ou handicapée". Le médecin donne ensuite sa définition de ce qu'est une "mort digne": "Il ne s’agit pas de celle qui est provoquée par un médecin qui veut abréger l’existence d’un malade, mais de celle vers laquelle le malade va lui-même, accompagné par ceux qui, en le soignant, ont pour seul objectif d’alléger ses souffrances, y compris avec de la morphine."
En France, la mise en examen, mi-août du docteur Nicolas Bonnemaison, a relancé le débat sur l’euthanasie. Menacé de radiation par l’Ordre des médecins, le docteur Bonnemaison n’est pas incarcéré mais demeure sous contrôle judiciaire. Il soutient qu’il n’est pas "un militant de l’euthanasie" et entend expliquer ses gestes.
Apic/SB