Inaugurée le 18 mai - jour de la naissance du pape polonais - la nouvelle statue de Jean-Paul II va être modifiée, selon les propos de son auteur, le sculpteur italien Oliviero Rainaldi.
Celui-ci va modifier la tête et le cou de la statue, sévèrement critiquée depuis son inauguration officielle devant la gare de Termini, à Rome.
Cette statue abstraite de 5m de haut est censée évoquer "l'étreinte" donnée par Jean-Paul II à un enfant, en 1993, un geste "expressif et symbolique, de nombreuses fois répété par le pape, qui voulait accueillir sous sa protection les fidèles de Rome et du monde", a expliqué l'auteur.
Des Romains n'ont pas hésité à comparer cette statue aux représentations du Duce Benito Mussolini. Certains ont demandé qu'elle soit enlevée ou qu'elle ne tourne plus le dos aux voyageurs sortant de la gare. Selon ANSA, des touristes y ont même vu "une étrange créature de Star Trek". "L'Osservatore Romano" a jugé la sculpture "peu reconnaissable" et ressemblant plutôt à une espèce de "tente ouverte", de "cloche" ou encore de "guérite", surmontée d'une tête "trop sphérique". Le Conseil pontifical de la culture a pour sa part regretté n'avoir vu qu'une ébauche avant l'oeuvre finale. Des critiques que l'artiste a déplorées dans les médias du pays, expliquant que son concept avait été "mal compris".
Une commission a proposé à la Ville de Rome plusieurs modifications, dont le visage du pape, les soudures de la tête, l'inclinaison, le bras, l'épaule et le manteau. Oliviero Rainaldi a cependant précisé que ces changements seraient "minimes" et que la statue "ne serait pas refaite". "Remplacer la statue serait une mesure trop drastique", a déclaré le sous-secrétaire à la culture Francesco Giro. Celui-ci a tenu à saluer la "générosité" de l'artiste, qui a accepté de modifier son oeuvre.
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