Comme chaque année aux premiers jours de l’été, Benoît XVI quitte ses appartements de la Cité du Vatican pour rejoindre sa résidence de Castel Gandolfo. Dans le calme et la fraîcheur de la villa pontificale située à 25 kilomètres de la frénésie romaine, le pape partagera son temps entre lecture, écriture, prière et promenades, dès ce 7 juillet.
Le 15 août, la célébration de la messe de l’Assomption, dans l’église paroissiale San Tommaso da Villanova, constituera l’une des rares occasions de sortie du pape. Durant ses vacances, le souverain pontife devrait poursuivre l’écriture de « Jésus de Nazareth ». Le pape accueillera aussi ses anciens élèves en théologie, le « Ratzinger Schülerkreis ». Le thème de cette rencontre traditionnelle, qui aura lieu les 27 et 28 août 2011, sera la nouvelle évangélisation. A ce jour, une seule audience politique est prévue, le 18 juillet, avec la visite du premier ministre de Malaisie.
S’étendant sur 55 hectares, la majeure partie de la propriété est consacrée à l’agriculture et à l’élevage. Le nom de Castel Gandolfo provient du château élevé par la famille romaine des Gandolfi au 12e siècle, sur le site d’une ancienne propriété de l’empereur Domitien. Après une succession de restaurations, la seigneurie accueillera Alexandre VII (1655-1667), le premier pape à y séjourner. Au début du 19e siècle, les troupes napoléoniennes marquent par leurs pillages l’histoire de la demeure pontificale et obligent Pie VII (1800-1823) à restaurer le palais. Ensuite, Grégoire XVI (1831-1846) y résidera régulièrement. Au XIXe, Rome est annexée par le Royaume d’Italie, ce qui marque la disparition de l’Etat pontifical et la désertion par les papes de Castel Gandolfo. Il faut attendre les Accords du Latran, le 11 février 1929, pour que la villa soit reconnue comme propriété exclusive du Saint-Siège.
apic/at