Lors de l'Angélus de 27 mars 2011, au Vatican, Benoît XVI a lancé un appel aux "organismes internationaux et à ceux qui ont des responsabilités politiques et militaires", afin d'amorcer un dialogue qui suspende l'usage des armes. Le pape s'exprimait dans le cadre des bombardements alliés, qui ont lieu depuis une semaine en Libye. Il a également demandé le dialogue et la réconciliation au Moyen-Orient, touché ces derniers jours par différents épisodes de violence.
Devant des milliers de pèlerins réunis place Saint-Pierre, Benoît XVI a lancé un appel "affligé" aux "organismes internationaux et à ceux qui ont des responsabilités politiques et militaires, pour le début immédiat d'un dialogue, qui suspende l'usage des armes". Le souverain pontife a également souhaité un retour à la paix en Libye et dans toute la région nord-africaine. Dans ces moments de grande tension, le pape a rappelé l'urgence d'avoir recours à tout moyen dont dispose l'action diplomatique, tout comme l'obligation de soutenir le plus faible signal d'ouverture et de volonté de réconciliation entre toutes les parties impliquées, dans la recherche de solutions pacifiques et durables.
"Face aux nouvelles, toujours plus dramatiques qui proviennent de Libye, a confié le souverain pontife, mon anxiété grandit pour la sécurité de la population civile ainsi que mon appréhension pour les développements de la situation, actuellement marquée par l'usage des armes".
Le pape a également évoqué les différents épisodes de violence de ces derniers jours au Moyen-Orient. Il a appelé au dialogue et à la réconciliation dans la recherche d'une cohabitation juste et fraternelle. Ces paroles interviennent après l'attentat à la bombe qui a coûté la vie à une ressortissante britannique, le 23 mars dernier, et la poursuite des tirs de roquettes depuis la bande de Gaza vers le sud d'Israël.
En se rendant au mémorial des Fosses ardéatines, au Sud de Rome, 67 ans après le massacre de 335 civils et prisonniers de guerre italiens perpétré par les troupes nazies, le 24 mars 1944, Benoît XVI a voulu souhaiter "un avenir différent, exempt de haine et de vengeance, pour Rome, l'Italie, l'Europe, le monde".
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