A la veille de la journée mondiale d'action pour les droits des migrants, réfugiés et personnes déplacées le 18 décembre, nous relayons l'éditorial du Père Lombardi, très engagé dans la défense de leurs droits. Une autre voix du Vatican, celle du cardinal Ravasi, condamne via son blog, les violences subies par les étrangers en Italie.
"Les pays d’accueil doivent construire un avenir commun avec les migrants et les réfugiés en leur donnant la possibilité de vivre et de grandir", a écrit le Père Federico Lombardi, dans son éditorial de l’hebdomadaire "Octava Dies" du Centre de télévision du Vatican. Le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège a rappelé que le Vatican est très engagé dans la défense des droits des migrants et des réfugiés, "sur la base de la ferme conviction de la dignité de chaque personne humaine". Il a souligné "l’expérience active" de nombreuses organisations catholiques, qui œuvrent véritablement sur le terrain sur tous les continents et donnent contenu et crédibilité aux paroles de l’Eglise.
Le président du Conseil pontifical de la culture, le cardinal Ravasi, a quant à lui, vivement réagi après l’assassinat de deux vendeurs sénégalais par un militant d’extrême droite à Florence, le 13 décembre 2011, et l’assaut d’un camp rom de Turin, deux jours plus tôt.
Dans un article publié le 14 décembre sur son blog (gianfrancoravasi.blog.ilsole24ore.com), le cardinal Gianfranco Ravasi a cité un passage du livre biblique de l’Exode: "Tu ne maltraiteras point l’immigré qui réside chez toi, tu ne l’opprimeras point". "L’étranger résidant doit être traité comme le natif", a affirmé ce bibliste renommé, citant la loi du peuple d’Israël, évoquée dans l’Ancien testament. Par ailleurs, évoquant l’importance du "métissage" culturel et social, le cardinal Ravasi a assuré que la "voie de l’échange" était sans doute plus ardue mais qu’elle était la seule "digne et féconde d’un point de vue chrétien et culturel".
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