Le Pape Léon XIV a reçu la Commission pontificale pour la protection des mineurs jeudi 5 juin au Vatican. Le Saint-Père a dialogué pendant une heure avec les membres de cette structure voulue par le Pape François, l’occasion de faire le point sur le travail accompli et sur les projets en cours.
Réflexion, dialogue, renouvellement de l’engagement «inébranlable» de l’Église en faveur de la protection des mineurs et des personnes vulnérables: ce sont les maîtres-mots de l’audience privée entre le Saint-Père et la Commission pontificale pour la protection des mineurs qui a eu lieu jeudi matin 5 juin. Pendant une heure environ, Léon XIV a dialogué avec les membres de cette structure figurant dans la Constitution apostolique Praedicate Evangelium, texte fondamental qui précise son rôle: conseiller le Souverain pontife dans l’élaboration et la promotion des normes de sauvegarde universelle, accompagner l’Église dans la construction d’une culture de la responsabilité, de la justice et de la compassion.
Dans un communiqué publié à l’issue de cette audience, la Commission précise qu’elle a présenté les Lignes directrices universelles, un ensemble de mesures mises en place dans le cadre de programmes pilotes à Tonga, en Pologne, au Zimbabwe et au Costa Rica, et dont le retour d’expérience a permis à la Commission de recueillir des informations précieuses sur les dimensions pratiques, culturelles et théologique de la sauvegarde. Enracinées dans l’Écriture, la doctrine sociale de l’Église et le magistère des trois derniers Papes, «elles cherchent à inspirer une véritable conversion du cœur chez tous les responsables et agents pastoraux de l’Église», précise la note. La sauvegarde ne doit pas être une simple «exigence», mais le «reflet de l’appel de l’Évangile à protéger les plus petits d’entre nous».
Memorare pour une Eglise plus sûre
Autre initiative présentée au Pape ce jeudi: Memorare, un programme de renforcement des capacités destinés à soutenir les Églises locales dans leurs efforts pour protéger les mineurs et s’occuper des victimes d’abus. Nommée ainsi en référence à l’ancienne prière à la Vierge Marie, elle offre «une réponse pratique et pastorale à l’appel du Pape François pour que chaque Église particulière devienne “le lieu le plus sûr de tous”». Concrètement, elle repose sur quatre piliers: la mise en place d’une infrastructure de sauvegarde, autrement dit des locaux où notamment signaler les cas d’abus, la prévention par l’éducation, la collaboration mondiale en construisant des réseaux internationaux, et la communication stratégique en donnant les moyens aux Églises de communiquer et de promouvoir la sauvegarde.
Dans l'attente du prochain rapport annuel
Enfin, la Commission a dévoilé quelques aspects du prochain rapport annuel dont la première édition avait été présentée l’année dernière au Pape François. Il parlera entre autres de la justice conversionnelle à travers le prisme des réparations. Des analyses et des observations concernant 22 pays et deux congrégations religieuses seront présentées par ailleurs. Enfin, la Commission a réitéré sa volonté de demeurer indépendante et de renforcer son rôle de confiance auprès du Saint-Père, comme déjà affirmé dans une lettre signée par tous ses membres à l’issue de son assemblée plénière de mars 2025. La prochaine étape devrait être la présentation au Pape de la version définitive du cadre des lignes directrices universelles.
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