« Je ne dis pas qu’il doit s’appeler François II mais une dynamique a été lancée »: que faut-il attendre du futur pape ?


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« Je ne dis pas qu’il doit s’appeler François II mais une dynamique a été lancée »: que faut-il attendre du futur pape ?
Place St-Pierre - Image: Jérôme Clarysse (CCO – Pixabay)
Par Armelle Delmelle
Publié le
2 min

Quelques jours après le décès du pape François, le regard des catholiques se tourne vers l’avenir. Le conclave va bientôt s’ouvrir et les cardinaux se réuniront pour élire le prochain souverain pontife. Un moment important pour l’Église universelle. Mais qu’attendre de celui qui succédera à François ?

Une question vaste, aux multiples réponses. Car les sensibilités sont diverses au sein de l’Église, et chacun peut avoir ses espoirs, ses attentes. Pourtant, le rôle du pape n’est pas de répondre à un seul courant : il est le serviteur de l’unité. C’est ce que nous rappellent les deux invités de la semaine dans l’émission Décryptages : le frère Laurent Mathelot, dominicain, et Marc-Antoine Mathijsen, chrétien engagé en politique.

Au-delà des étiquettes

Premier constat partagé : il ne s’agit pas de chercher un pape étiqueté “conservateur” ou “réformateur”. Pour le frère Laurent Mathelot, “tout pape est les deux à la fois”. Le successeur de Pierre n’est pas élu pour incarner une ligne partisane, mais pour guider l’Église en tenant compte des défis de son temps.

Les catégories politiques ne sont pas celles qui vont servir de critères,” souligne-t-il. L’attention ne doit donc pas porter sur ses origines, sa culture ou ses appartenances communautaires, mais sur sa capacité à rassembler.

Une Église en marche

Nos deux intervenants insistent également sur la nécessité d’assurer une certaine continuité avec le pontificat de François. Non par fidélité personnelle, mais parce que celui-ci a ouvert de nombreux chantiers qu’il serait dommage d’interrompre brutalement.

Je ne dis pas qu’il doit s’appeler François II,” nous dit Laurent Mathelot, “mais il y a une dynamique qui a été lancée. Il faut maintenant un pilote pour la suite.” Une manière de dire qu’au-delà des initiatives prises, ce sont les processus lancés par le pape François demandent du temps.

Marc-Antoine Mathijsen abonde dans ce sens. À ses yeux, le profil du prochain pape sera sans doute influencé par le fait que François a nommé une large majorité des cardinaux électeurs. “Ce serait bien d’avoir un pape dans la continuité, qui termine ce que François a entamé dans la synodalité, la réforme des finances, l’ouverture de l’Église vers les périphéries. Mais il devra aussi apporter sa propre marque.

Qui que soit le prochain pape, donc, nos deux invités attendent de lui qu’il reprenne le travail lancé par François sans être une copie parfaite.


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