Le Jeudi saint ? « Une méta-eucharistie », selon Philippe Cochinaux


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Le Jeudi saint ? « Une méta-eucharistie », selon Philippe Cochinaux
Par Angélique Tasiaux
Journaliste de CathoBel
Publié le
2 min

Vicaire épiscopal à la Santé au diocèse de Liège, le frère dominicain Philippe Cochinaux sera l'invité, ce jeudi soir, de l'émission "Il était une foi" sur La Première. Il y évoquera la signification du Jeudi saint. Avant-goût.

Soulignant combien nous vivons dans une société de la communication, le frère Philippe Cochinaux considère le Jeudi saint comme "la fête par excellence de ce repas offert par le fils de Dieu avant d’entrer dans sa Passion. C’est l’occasion de réfléchir sur une méta-eucharistie, une opportunité de prendre le temps de visiter le sens de nos eucharisties, qui aiment se conjuguer au passé, au présent et au futur."

"La résurrection agit déjà en nous"

Et Philippe Cochinaux de distinguer trois temps spécifiques. D’abord le passé. Pour lui, "ce n’est pas un anniversaire qui se répéterait". Il s’agit plutôt de s’intéresser à notre passé proche, insiste-t-il. "Nous ne venons pas les mains vides lors d’une eucharistie, mais avec tout ce qui aura alimenté notre cœur dans les jours/les semaines/les mois qui ont précédé." Ensuite, place au présent lorsque "nous faisons mémoire de cette scène et nous reprenons conscience de ce don de Dieu. La résurrection agit déjà en nous. Nous sommes appelés à ressusciter à nous-même, chaque fois que nous revenons dans le chemin de notre destinée. Nous sommes invités à entrer quotidiennement dans la lumière de Pâques." Par l’eucharistie, se dessine le futur, puisque "nous devenons des tabernacles, des sanctuaires vivants de Dieu sur cette terre". Dès lors, "l’eucharistie ne se suffit pas à elle-même, elle est un envoi, un envol pour aller vers les autres, vers les plus proches, pour permettre à Dieu d’agir au cœur de notre monde".

(c) Pixabay

C’est le récit de saint Jean qui sert de fil conducteur à la célébration du Jeudi saint, avec le lavement des pieds de 12 personnes présentes dans l’assemblée. Si le geste du lavement des pieds a souvent disparu, au profit plus récent de celui des mains, il rappelle combien "la foi est agissante et que nous avons à être au service de celles et ceux de qui nous nous faisons proches".

Après la célébration, "un dénuement liturgique" prévaut pour préparer la discrétion du Vendredi saint.

Retrouvez l’interview de Philippe Cochinaux o.p. ce jeudi 17 avril à 21h sur La Première (RTBF) et dès demain dans les podcasts de cathobel.be et sur les principales plateformes de téléchargement. 


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