De l’espoir pour le Moyen-Orient


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De l’espoir pour le Moyen-Orient
Une travailleuse humanitaire de Caritas, au milieu des décombres de Gaza Source: Caritas
Par Armelle Delmelle
Publié le
2 min

Beaucoup de choses peuvent être dites sur la situation au Moyen-Orient, en particulier sur la bande de Gaza, le cessez-le-feu et l’avenir de la région. Depuis le 7 octobre 2023, les nouvelles qui nous parviennent sont souvent sombres et découragées. Et si, pourtant, il restait encore de l’espoir ?

Quels sont vos espoirs pour Gaza ? L’espoir reste permis, notamment avec l’entrée en vigueur de la première phase du cessez-le-feu, le 19 janvier dernier. C’est la question qui a été posée aux intervenants de la semaine : Marc-Antoine Mathijsen, chrétien engagé en politique, et Christophe Renders, chargé d’analyse et d’animation au Centre Avec.

La reconstruction de la Syrie

Marc-Antoine Mathijsen répond en portant sa casquette d'administrateur de Relief and Reconciliation, une ONG active dans le nord du Liban. Son regard optimiste se porte sur ce pays. « Avec l'affaiblissement du Hezbollah, le régime syrien a fini par tomber. C'était inespéré, ils n'y croyaient plus après 50 ans. Aujourd’hui, de nombreuses familles syriennes exilées au Liban rentrent chez elles avec l’espoir de reconstruire leur pays. »

« Un grand vent d'espoir souffle également sur le nord d'Israël », poursuit-il. « Le Liban dispose, pour la première fois depuis des années, d’un président et d’un Premier ministre, mettant fin à une crise institutionnelle prolongée. » Selon lui, des solutions existent également pour Gaza : « Si la volonté politique est présente, les moyens ne manquent pas. L'aide internationale se chiffre en milliards, et la reconstruction pourrait être très rapide. »

Les acteurs de paix

Pour Christophe Renders, l’espoir vient des acteurs de paix présents sur le terrain. Il évoque notamment l’histoire de deux pères, l’un israélien et l’autre palestinien, qui ont chacun perdu un fils, l’un lors d’une attaque du Hamas, l’autre dans une offensive israélienne. « Ces deux hommes unissent aujourd’hui leurs forces pour sensibiliser à la paix », explique-t-il.

Il mentionne également une association d’anciens soldats israéliens ayant effectué leur service militaire et qui refusent désormais de s'engager — une décision qui peut les mener en prison pour désertion. « Ces actes courageux montrent que, même au sein des populations locales, l’espoir de paix demeure vivant. »

Malgré un contexte difficile, ces initiatives rappellent que des solutions existent et que la paix, bien que fragile, reste possible.


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