Habitant le Brabant wallon, Marie et Gérard sont parents de trois jeunes enfants. Ils viennent régulièrement à la messe des tout-petits. Mais leur souhait de vivre la foi en famille va bien au-delà…
Comment tentez-vous de faire découvrir Jésus à vos enfants?
Tout d’abord par le témoignage de nos vies d’adultes dans la foi. Un exemple: quand notre aîné a commencé des angoisses nocturnes, nous lui avons dit qu’il nous arrivait aussi d’avoir peur. Et que nous pouvions confier nos peurs à Dieu. De même, lors de moments particulièrement heureux, nous rendons grâce à Dieu devant nos enfants. Il nous arrive aussi de faire un lien entre des événements concrets de notre vie et la Parole de Dieu – une parabole par exemple. Et puis, nous avons différents petits rituels. Notamment une petite prière que nous faisons ensemble avant d’aller dormir.
Lors des fêtes, nous essayons de faire entrer le rite dans notre vie de famille: en trouvant un chemin de Carême ou en vivant réellement chaque étape de la Semaine sainte à la maison, par exemple. Dans la mesure du possible, nous essayons aussi de donner à nos enfants du matériel didactique adapté à leur âge, qui parle de la vie de Jésus et des saints. Que ce soit une BD racontant la vie d’un saint, des chansons, des petits livres, des vidéos…
Allez-vous aussi à la messe en famille?
Oui. Pas tous les dimanches mais cela fait partie des rituels de la famille. Nous le vivons aussi comme un témoignage pour nos enfants, même s’ils ne le perçoivent vraiment pas ainsi… Ils ne comprennent pas bien le sens de ce qui se passe pendant la liturgie. C’est pourquoi, dans la mesure du possible, nous donnons priorité à la messe des familles ou des tout-petits.
Qu’appréciez-vous dans la messe des tout-petits?
C’est une liturgie qui convient vraiment à des enfants en bas âge. C’est une messe qui est plus courte, ce qui est le bienvenu car l’attention des enfants est aussi très courte. Et puis, vu que cette messe est faite pour eux, ce n’est pas gênant s’ils bougent, s’ils crient, voire s’ils se roulent à terre. Nous apprécions aussi le fait qu’un couple est impliqué dans l’explication de l’Evangile. Qui de mieux qu’un parent pour faire cela? Et puis, il y a la dimension spirituelle. On trouve qu’un vrai soin est apporté pour rendre accessibles, visibles, et même, dans une certaine mesure, compréhensibles, la consécration et l’eucharistie. Il y a aussi les chants à gestes, adaptés aux enfants. Cela aide énormément à rendre la célébration joyeuse et priante. Last but not least, nos enfants retrouvent beaucoup de copains! Cette chouette ambiance les motive à venir.
Vincent Delcorps