Derrière cet événement, une organisation phénoménale animée par l’énergie et la bonne volonté de centaines de bénévoles. Ils ont assuré une multitude de tâches en amont et lors des grands moments de cette rencontre. Cinq d’entre eux nous livrent leur sentiment.
Rodolphe Dulait, jeune professionnel de 27 ans de l’événementiel – et donc habitué à ce type de travail – reconnaît que, malgré le stress inévitable, toute cette bonne humeur était quelque chose à laquelle il ne s’attendait pas. Travailler ainsi avec des croyants parfois plus investis que lui dans leurs clochers, lui a permis de parler de foi et d’échanger sans faux-semblant. Même si une certaine homogénéité sociale était assez facilement prévisible, il relève néanmoins la diversité des profils: des familles, des grands-parents, des jeunes, des néerlandophones en nombre et des francophones, bref un condensé de l’Eglise de Belgique. "Cela faisait du bien de commencer la journée par une prière ensemble", relève aussi le jeune homme qui a consacré ses 15 jours de congés annuels à l’organisation de l’événement.
Dynamique et moment de grâce
Brigitte Simons, responsable nationale pour les Equipes Notre-Dame, s’est retrouvée elle aussi à pied d’œuvre dans cette grande aventure de la venue du pape. Elle témoigne de son admiration pour les super-bénévoles et responsables qui se sont investis très tôt et à fond. Cela a bien sûr généré un surcroît de communications croisées, tous canaux confondus, avec parfois des infos contradictoires… Mais par-delà ces inévitables soucis, Brigitte avait formulé le souhait "que le pape crée une dynamique pour l’Eglise de Belgique et qu’il fasse du bien à l’ensemble des catholiques de ce pays". Il y a certes des motifs de tristesse et de vraies blessures, mais elle voit aussi des motifs d’espérance, notamment avec l’arrivée de Mgr Terlinden en tant qu’archevêque.
Etienne Tancré était affecté pour sa part à la gestion des bénévoles. Une mission qu'il a menée avec Florence Tancré, Pierre Veldeman, Clémence Thomeer et Hugues-Antoine Van Leeuw. Tous ont beaucoup donné pendant des semaines, sans compter leur temps. Le jour "J", à l'entrée du stade, il supervisait une équipe chargée d'accueillir les fidèles avec le sourire, de les diriger, d'assurer leur placement et de leur distribuer un exemplaire du Magnificat spécialement édité pour l'occasion. "C’était un moment de grâce pour l’Eglise de Belgique", nous partage-t-il. Pour le service de distribution de la communion, le recrutement des bénévoles a eu lieu en deux temps, mais principalement sur suggestion du clergé. Des mouvements d’église ou proches comme les Equipes Notre-Dame, les chevaliers du Saint-Sépulcre, l’Ordre de Malte ou Pro Petri Sede ont mobilisé leurs membres afin qu’ils s’investissent dans cette organisation monumentale. Etienne souligne combien les personnes étaient, dans leur immense majorité, charmantes, et combien la joie de participer à quelque chose de grand qui les dépassait était palpable.
En ressortir meilleur
C’est un écho similaire que nous offre Isabelle Verbeeren, équipière Notre-Dame, en charge de la communion: "Ce fut l’occasion d’offrir la possibilité d’un cœur à cœur avec le Christ", dit-elle. Au départ, elle souhaitait surtout y entraîner son mari et être témoin pour ses enfants. Inviter une voisine isolée à se joindre à cette grande eucharistie coulait également de source pour elle. "Ce fut l’occasion de vivre l’Evangile en étant au service, ce qui me semble essentiel, plus que de vivre pour moi uniquement cette rencontre avec le souverain pontife", confie-t-elle.
En guise de conclusion, les mots de cet autre super-bénévole semblent tout indiqués: "J’attendais d’être déplacé par cette visite et que j’en ressorte meilleur". Des paroles d’espérance, en écho à la devise choisie pour cette visite du pape en Belgique et déjà prémisse de l’année jubilaire qui s’annonce.
Anne PÉRIER
Vicariat de Bruxelles