Indonésie : Face aux extrémismes, le pape invite au dialogue interreligieux


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Indonésie : Face aux extrémismes, le pape invite au dialogue interreligieux
Le pape François au palais présidentiel de Jakarta, le 4 septembre 2024. Capture YouTube Vatican News
Par La rédaction
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Ce mercredi 4 septembre, le pape François a prononcé son premier discours en Indonésie, première étape de son périple asiatique. Devant le chef de l'Etat et le corps diplomatique, le Souverain pontife a salué l'esprit de fraternité de la société indonésienne. Il a également appelé au dialogue interreligieux pour contrer l'extrémisme et l'intolérance.

Accueilli au palais présidentiel à Jakarta par quelques centaines d’enfants en tenue traditionnelle, le pape François a prononcé son premier discours en Indonésie, devant le chef de l’État, les représentants de la société civile et le corps diplomatique. Soulignant tout d'abord l’harmonie inscrite dans la constitution du pays, le Saint-Père a cité ce texte qui fait référence à la bénédiction de Dieu tout-puissant sur l’État indonésien, et à la justice sociale comme objectif à atteindre pour le bénéfice de l’ensemble de la population.

Le pape a ensuite salué l’esprit de fraternité qui règne dans la société indonésienne, qui respecte les spécificités culturelles, ethniques, linguistiques et religieuses. Il a a observé que toutes ces différences spécifiques composent une "mosaïque magnifique dont chaque pièce est un élément irremplaçable". Une mosaïque harmonieuse dans laquelle "chaque groupe ethnique et chaque confession religieuse agissent dans un esprit de fraternité, en poursuivant le noble objectif de servir le bien de tous". Cet équilibre "sage et délicat", qui permet de travailler ensemble en évitant "l’exaspération des contrastes", doit être continuellement défendu, a souligné François. En ajoutant que le pouvoir politique a la responsabilité primordiale d’œuvrer pour "l’harmonie, l’équité, le respect des droits fondamentaux de l’être humain, le développement durable, la solidarité et la recherche de la paix, tant au sein de la société qu’avec les autres peuples et nations".

La déformation de la religion

L’évêque de Rome a ensuite lancé un appel fort au développement du dialogue interreligieux. Il a assuré que que "l’Église catholique souhaite renforcer le dialogue interreligieux", ainsi que "la collaboration avec les institutions publiques ou les autres acteurs de la société civile". Ce dialogue doit poursuivre un double objectif: "contrecarrer l’extrémisme et l’intolérance" qui voudraient s’imposer, en déformant la religion, par "la supercherie et la violence"; et participer à "la formation d’un tissu social plus équilibré et d’assurer une distribution plus efficace et plus équitable de l’aide sociale".

Le Successeur de Pierre a exposé certains faits : "Dans diverses régions, on assiste à l’émergence de conflits violents, qui sont souvent le résultat d’un manque de respect mutuel, d’une volonté intolérante de faire prévaloir à tout prix ses intérêts, sa position ou son récit historique partiel, même si cela entraîne des souffrances infinies pour des communautés entières et débouche sur de véritables guerres sanglantes". Ce constat est aussi le fruit d’un manque d’engagement collectif, qui marginalise "une partie considérable de l’humanité". Le manque de moyens pour une existence digne, l’impuissance face aux déséquilibres sociaux sont source de graves conflits.

D'après Vatican News


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