La Conférence des évêques de France (CEF) a levé la durée de communicabilité des archives du Centre national des archives de l’Eglise de France (CNAEF) concernant l’abbé Pierre. Sans cela, ces documents n’auraient pas été consultables avant 2082.
"Au regard de la gravité des révélations successives concernant l’abbé Pierre (…) et afin de permettre de faire toute la lumière, le Secrétaire général de la CEF (…) lève exceptionnellement la durée de communicabilité des archives CNAEF concernant l’abbé Pierre", affirme la CEF dans un communiqué du 12 septembre 2024.
Des agressions sur mineures
Cette durée est usuellement de minimum 75 ans après la mort du prêtre ou du religieux, selon le règlement des archives de la CEF. Sans cette levée, ces documents n’auraient pas été consultables avant 75 ans après le décès de l'abbé Pierre (2007), soit l’année 2082. Tous les documents relatifs à l’abbé Pierre ayant été versés au CNAEF seront donc consultables dès à présent par toutes les personnes habilitées, en particulier les chercheurs, les membres de la Commission d’experts et d’expertes annoncée par Emmaüs, et les journalistes enquêtant sur le prêtre.
Vingt-quatre femmes ont témoigné jusqu’à maintenant d’agressions sexuelles à leur encontre de la part de l’Abbé Pierre. Des éléments rendus publics à partir de juillet 2024. Le fondateur d’Emmaüs aurait agressé des femmes en situation de dépendance. Les derniers témoignages font également état d’abus sur des filles mineures.
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