«Notre monde, ainsi que nos frères et sœurs ont plus que jamais besoin de tendresse; or c’est un mot que beaucoup voudraient voir disparaître du dictionnaire». C’est ce qu’a laissé entendre le Pape François ce jeudi 11 janvier, dans son discours adressé aux Sentinelles de la Sainte Famille. Les recevant en audience au Vatican, le Saint-Père a rappelé la vocation d’une Sentinelle: celle d’incarner en quelque sorte la tendresse de Marie, pour l’Église et pour le monde.
«J’aime la simplicité et l’humilité de votre mouvement, suscité spontanément dans la prière commune des toutes premières d’entre vous», a dit le Pape aux Sentinelles de la Sainte Famille, un réseau de prière mariale fondé il y a 10 ans, et ayant pour vocation de présenter à «Notre Mère» les intentions de l’Église et du monde. Être une Sentinelle demande un engagement qui «pourrait sembler dérisoire»: celui de réciter une dizaine du chapelet par jour. Cela pourrait être insignifiant aux yeux des Hommes, pourtant, «c’est beaucoup aux yeux de Dieu», s’il est accompli avec «fidélité dans le temps, avec foi et ferveur, et dans un esprit de communion entre vous». Car, a déclaré le Pape, «Dieu aime ce qui est petit, et sait lui faire porter du fruit».
L’intercession de la Vierge Marie pour le monde
S’attardant ensuite sur la composition de ce mouvement, dans lequel l’on retrouve uniquement des femmes, le Pape a tenu à noter que cela «met en lumière votre vocation spécifique et irremplaçable dans l’Église, et à l’image de la Vierge Marie». «Non seulement vous priez la Vierge Marie lui demandant d’intercéder, a-t-il poursuivi, mais vous avez plus encore, cette disposition à vous conformer à elle, à sa maternité, à vous unir à sa propre prière d’intercession de mère», pour tous les fils de l’Église et pour le monde.
Les mères savent surmonter les conflits et insuffler la paix.Pape François, devant la délégation des Sentinelles de la Sainte Famille.
«Quel que soit votre état de vie, avec Marie vous êtes toutes mères»
La Vierge Marie, Mère, reste un modèle pour les Sentinelles de Marie. Dans son regard de Mère, l’on peut sentir: la patience, la compréhension et la compassion pour les autres face aux réalités complexes du monde. «Je vous invite à imprégner toute votre vie et toutes vos relations de ce regard, a suggéré le Saint-Père, pas seulement lorsque vous vous retrouvez entre Sentinelles et dans les moments de prière, mais dans le quotidien de la vie», que ce soit en famille, en paroisse, dans vos milieux professionnels.
Tout comme Marie voyant Jésus souffrir, garde le silence, ne se décourage pas, ne s’en plaint pas mais conserve dans son cœur et médite, les Sentinelles de Marie portent les intentions du monde traversé par tant de conflits, de violences et d’indifférence a rappelé le Souverain pontife ainsi que celles de nombreuses personnes malheureuses, délaissées, rejetées ou en grande difficulté. Et tout cela, a-t-il reconnu, «pourrait susciter incompréhension et découragement», auxquels il ne faut pas céder.
Le courage des mères face aux difficultés
«C’est ainsi que font les mères: elles savent surmonter les obstacles et les conflits, elles savent insuffler la paix. Elles réussissent ainsi à transformer les adversités en opportunités de renaissance, en opportunités de croissance», a rappelé le Pape, invitant à aider les personnes à découvrir le sens de ce qu’elles vivent, et à toujours garder l’espérance et confiance en l’avenir.
La tendresse
Le monde d’aujourd’hui a plus que besoin de tendresse, a laissé entendre l’évêque de Rome; or, a-t-il poursuivi «c’est un mot que beaucoup voudraient voir disparaître du dictionnaire». François a regretté «que notre monde soit dur, parfois aujourd’hui, implacable, sourd et indifférent aux souffrances et aux détresses du prochain». Marie a été tendresse pour Jésus, elle l’est pour l’Église et pour le monde. Telle est certainement «aussi la vocation d’une sentinelle: incarner, en quelque sorte la tendresse de Marie pour l’Église et pour le monde».
Au terme de son intervention, le Saint-Père à encouragé à la persévérance, souhaitant «que votre développement, numérique et géographique, œuvre du Saint-Esprit ne vous fasse pas perdre votre simplicité ni votre petitesse de cœur».
✍️ Myriam Sandouno pour Vatican News