Pour comprendre comment est née cette merveilleuse aventure, remontons quelques années en arrière. Et plus précisément à l’an 1983.

Le Jubilé des Jeunes : La genèse des JMJ
En 1983-84, l’Eglise célèbre l’Année Sainte de la Rédemption, qui marque les 1.950 ans de la Rédemption du Christ. Parmi les différentes activités qui jalonnent cette année jubilaire, le pape Jean-Paul II souhaite un rassemblement de jeunes lors du prochain dimanche des Rameaux. Le comité d’organisation prévoit 60. 000 jeunes pour ce Jubilé spécial pour la Jeunesse. Le 14 avril 1984, il en vient finalement … 250. 000 !
Bien que centrée sur une évangélisation explicite visant à recentrer la foi et la vie des jeunes sur la personne du Christ, l’événement prend des tonalités festives et intègre les codes de la culture jeune.
En 1985, déclarée année internationale de la jeunesse par l’ONU, Jean-Paul II invite à nouveau la jeunesse à se rassembler, à Rome, sur le thème : « Soyez toujours prêts à rendre compte de votre espérance ». Là encore, la réponse des jeunes est enthousiaste : les 30 et 31 mars 1985, 450 000 jeunes adultes vivent divers moments de prière et de catéchèse dans les églises de Rome, avant de se réunir place Saint-Pierre où ils participent à une célébration avec le Saint-Père.
Conforté dans son intuition que les jeunes ont l’envie de se retrouver ensemble, de partager leur expérience, d’écouter une autre parole, il annonce, fin 1985, l’institution de la Journée Mondiale de la Jeunesse pour les années à venir. Celle-ci sera célébrée en alternance sous la forme de rencontres décentralisées dans les diocèses et d’assemblées mondiales dans une ville chaque fois différente. Jean-Paul II indique une date pour cette rencontre annuelle : le dimanche des Rameaux.
Et le 23 mars 1986, le premier rendez-vous des JMJ en tant que telles se tient à Rome.

Aujourd’hui, mes chers amis, vous êtes une nouvelle fois rassemblés ici, pour débuter sur la place Saint-Pierre à Rome, les Journées de la Jeunesse, auxquelles a été appelée l’Église. […] Une journée de la Jeunesse cela signifie sortir, aller à la rencontre de Dieu, qui est entré dans l’histoire des Hommes au travers du Mystère pascal de Jésus-Christ. Il y est entré, irréversiblement. Et il veut tout d’abord vous rencontrer vous, les jeunes.
Jean-Paul II, 23 mars 1986, dimanche des Rameaux.
Une invention dont il refusait la paternité
A partir de ce moment, la machine est en marche, et rien ne pourra l’arrêter.
Les Journées Mondiales de la Jeunesse sont aujourd’hui encore célébrées chaque année au niveau diocésain, mais également, tous les deux ou trois ans, à l’international. La première édition mondiale (hors-Rome) de cette grande rencontre des jeunes avec le pape se tient pour la première fois à Buenos Aires, les 11 et 12 avril 1987, réunissant pas moins d’un million de participants. Certaines personnes disent que les JMJ ont été la plus belle invention de Jean Paul II. Modeste, il niait cela, préférant dire: « Ce sont les jeunes eux-mêmes qui ont inventé les JMJ ».
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C.L. (avec Le Jour du Seigneur)

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