Pour la première fois depuis son retour en Belgique, après 455 jours passés dans les prisons iraniennes, l’humanitaire belge a pris la parole en public. C’est dans sa ville d’origine, Tournai, qu’il a choisi de remercier tous les amis ou les anonymes qui l’ont soutenu de loin. Et qu’il a symboliquement fait tomber la bâche réclamant sa libération depuis des mois.

Mercredi 28 juin 2023. Cela fait maintenant un mois qu’Olivier Vandecasteele a retrouvé la liberté, après des mois d’enfer et de souffrance, tant physique que morale. Pour ce retour dans la lumière, il a choisi de venir à Tournai, une ville qui comme d’autres en Belgique a espéré et agi pendant des mois pour essayer d’influer sur le cours des choses, pour ramener Olivier à la maison.
« Comme une cicatrice sur le beffroi »
À Tournai, une immense bâche réclamant la libération du travailleur humanitaire, a été suspendue le long du beffroi, rappel quotidien du sort tragique d’Olivier, appel quotidien à lutter pour la liberté, la sienne et celle de tant d’otages à travers le monde. Cette bâche, il était temps qu’elle disparaisse. Pas juste pour «tourner la page», mais pour doucement laisser partir les mauvais souvenirs et penser à l’avenir, à la vie.

Le bourgmestre de Tournai, Paul-Olivier Delannois, avait lancé il y a quelques temps l’idée un peu folle d’inviter Olivier à venir lui-même descendre cette énorme banderole. En ce mercredi d’été un peu gris, devant plusieurs centaines de personnes, entouré de nombreux amis, de ses parents, de ses sœurs et d’autres proches, l’ex-otage a accompli ce geste symbolique dans un mélange de joie et d’émotion. «Cette bâche, c’était comme une cicatrice sur le beffroi», a lancé le bourgmestre tournaisien.
Olivier Vandecasteele a terminé en redisant, tour à tour en français, en néerlandais et en anglais, son amour pour la Belgique, pour l’Europe. Il a remercié les amis et les anonymes. A parlé de ceux qui sont encore emprisonnés là-bas et qu’il ne faut pas oublier, pour qui il faut encore lutter. A pudiquement évoqué ces journées interminables, coupé de tout et de tout le monde. Des journées parfois traversées par le doute, mais jamais par le désespoir. Des journées qu’il a comptées et décomptées. 455 exactement.
👉 Retrouvez ici les photos et l’article complet d’Agnès Michel
🔎 Pour rappel Mgr Harpigny, évêque de Tournai s’était réjoui de la libération d’O. Vandecasteele