Avant d’entrer en fonction en mars dernier, Julien Sébert s’est radicalement engagé auprès des pauvres au Timor et en Belgique. CathoBel vous présente ce Bruxellois d’adoption aux convictions chevillées.

Né à Athènes de parents français, Julien a vécu toute son enfance et adolescence à Bruxelles. « Je me sens vraiment bruxellois et de plus en plus belge« . Après des études de droit et d’histoire à l’Université Saint-Louis, il obtient son master en droit à l’UCLouvain. « L’université a été un cap essentiel pour moi, c’est le lieu de ma conversion, c’est là que j’ai pu faire mienne la foi.«
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Ici ou ailleurs, prendre soin des plus pauvres
Diplôme en poche, Julien s’engage comme volontaire pour Fidesco pendant un an et demi au Timor oriental où il enseigne l’histoire et l’informatique dans un lycée. De cette expérience, il retient surtout la proximité et la simplicité d’un peuple.
De retour en Belgique, il saisit l’opportunité de travailler pour ATD Quart Monde, cet engagement auprès des plus pauvres et des exclus se concrétise aussi dans sa vie privée quand Julien dépose ses valises à la coloc’ Lazare. Après un passage par la case séminaire, qu’il abandonne après quatre mois, Julien est engagé comme référent en écologie intégrale pour le vicariat de Bruxelles.
Le nouveau référent nous présente ses chantiers prioritaires
En quoi consistera la mission du nouveau référent? Tout d’abord, inviter les fidèles à participer à des retraites. « Pour prendre conscience de la mesure des crises et pouvoir les accueillir émotionnellement et spirituellement, nous devons prendre du recul et réfléchir à notre manque de soin fraternel envers toutes les formes de vie. »
Ensuite, « nous devons pouvoir proposer des lieux de rassemblement » où les fidèles puissent trouver l’inspiration. Entre autres journée d’échanges, week-end de formation, université et camp d’été (par ex. Bâtir le Bien Commun, Summer Camp Laudato Si).
Enfin, Julien entend bien aussi accompagner les paroisses déjà en mouvement. Et encourager les autres en créant du lien avec des lieux – plus nombreux qu’on ne le pense – déjà ancrés dans la transition comme Quartier Gallet ou le Carmel de Mehagne.
Dans sa nouvelle fonction, Julien se réjouit de pouvoir compter sur ses collègues référents et tient d’ailleurs à souligner cette dynamique interdiocésaine. « Il ne s’agit pas juste de faire sa popote diocésaine, mais bien de s’inscrire dans un réseau et de partager outils et ressources entre diocèses francophones et aussi néerlandophones.«
Sophie DELHALLE
Retrouvez le portrait de Julien Sébert dans son intégralité
dans le numéro 23 (11 juin) du journal Dimanche 🗞
